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Par Eunice Chen-Promotorov
• 4 juill. 2022
Directrice principale, Diversité et Inclusion
Présidente du Réseau des employés chinois en Amérique du Nord et du groupe-ressource des employés panasiatiques de la TD
Groupe de Banque TD

Je me souviens que la pandémie était installée depuis six mois lorsque j’ai senti que les choses empiraient.

Comme j’ai grandi en banlieue de Toronto, le racisme envers les Asiatiques n’était pas quelque chose de nouveau pour moi. Je me revois à quatre ans me faire intimider dans la cour de l’école en raison de mes origines chinoises. Les autres enfants me volaient mon manteau en plein hiver, me jetaient du sable dans les yeux et chantaient une chanson qu’ils appelaient « Ching Chong Song ».

Malheureusement, au fil du temps, j’ai dû m’habituer à ces actes de racisme ordinaire. Mais c’est à l’été 2020, où la pandémie de COVID-19 faisait rage, que j’ai commencé à sentir que les choses allaient de mal en pis : quand les microagressions jusque-là occasionnelles sont devenues quasi quotidiennes.

Je me souviens d’une situation précise : je faisais la file avec des dizaines de personnes pour entrer dans mon épicerie de la région du Grand Toronto. C’est alors que j’ai remarqué un homme qui me fixait d’un air agressif.

Au début, j’ai cru que j’avais fait quelque chose de mal. Ou qu’il y avait quelque chose de bizarre sur moi. Après avoir balayé la file d’attente du regard, j’ai vite compris que j’étais la seule envers qui il faisait preuve d’agressivité.

Une femme asiatique. La seule personne asiatique de la file.

Il a continué à me regarder en bouillant de colère, sans rien dire. Heureusement, il ne s’est rien passé d’autre.

Je n’en ai pas tellement fait cas à ce moment-là, mais quelques semaines plus tard, j’ai vu une vidéo virale d’un incident qui a eu lieu dans une autre épicerie que je fréquente aussi.

Un homme blanc insultait un employé asiatique et lui disait de « rentrer chez lui », en insinuant donc qu’il n’avait rien à faire au Canada.

L’employé répétait sans arrêt « Je suis canadien, je suis canadien! ». De toute évidence, il ne savait pas quoi faire d’autre pour se défendre. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à avoir peur : ça aurait pu être moi dans ce magasin.

Comme une étrangère dans mon propre pays

Depuis le début de la pandémie, les actes haineux envers les Asiatiques au Canada sont en hausse. D’après un rapport du Chinese Canadian National Council Toronto Chapter et de Project 1907 – un groupe local de femmes asiatiques –, ils ont augmenté de 47 % entre 2020 et 2021.

C’est une tendance inquiétante, à laquelle il faut impérativement mettre fin.

Ce qui me fâche le plus avec ces incidents racistes, c’est que souvent, on dit à la personne de « retourner chez elle », qu’elle n’a pas sa place ici, au Canada. Pour beaucoup de gens, j’ai l’air différente, donc je ne peux tout simplement pas venir d’ici. Quand on me donne l’impression que je ne suis pas en sécurité ni la bienvenue dans mon propre pays, ça me blesse d’une manière qui est difficile à exprimer.

Après ces incidents, j’ai commencé à avoir peur de sortir. J’ai ressenti de la honte quand je me suis mise à cacher mes origines en public. Je suis allée jusqu’à demander à mon mari si j’avais l’air moins asiatique avec mes mèches blondes et mes lunettes de soleil.

Je n’aimais pas la personne que j’étais devenue. Je ne me sentais plus moi-même. C’était à un point tel que mon mari – grand, blanc et russe – devait m’accompagner à l’épicerie chaque semaine.

Mais j’ai vite découvert que je n’étais pas seule.

Comment la TD favorise la diversité et l’inclusion

La première fois que j’ai parlé de ça, c’était en 2020, à un sommet interne de la TD sur la diversité et l’inclusion. Je me suis confiée sans retenue à mes collègues, et peu de temps après, j’ai commencé à recevoir des appels et des courriels d’autres personnes qui voulaient me faire part de leur propre expérience du racisme.

Nous étions tous d’accord sur un point : les choses semblaient empirer depuis le début de la pandémie, et il fallait que l’on se soutienne davantage.

À la TD, je participe aux activités de lutte contre le racisme et je représente activement les employés chinois à l’échelle de l’entreprise, par l’intermédiaire de groupes-ressources, des équipes internes qui soutiennent les collègues et militent pour changer les choses au niveau local. Ces groupes internes n’ont jamais été aussi importants qu’aujourd’hui.

Je fais depuis longtemps partie du Réseau des employés chinois, et je suis récemment devenue présidente du nouveau groupe-ressource des employés panasiatiques de la Banque. Avec mes collègues, nous nous entretenons en vue de poursuivre les démarches d’inclusion de la Banque.

À la TD, nous sommes convaincus que la lutte contre le racisme sous toutes ses formes passe nécessairement par l’inclusion.

Pour favoriser l’inclusion, nous nous employons à accroître la diversité aux postes de direction, à instaurer des tribunes propices au dialogue, à continuer d’organiser des événements destinés aux collègues de toute l’entreprise, à informer et à former les gens sur l’expérience des collègues panasiatiques, et à explorer les possibilités d’investissement et de bénévolat dans la communauté panasiatique.

Mais nous savons que ce n’est pas tout. Il faut militer constamment pour aboutir à des changements durables.

Le souci constant de la TD de soutenir la communauté panasiatique

Bien sûr, la lutte contre le racisme envers les Asiatiques ne doit pas se faire uniquement à la TD, loin de là. C’est pourquoi la Banque finance plusieurs organismes communautaires panasiatiques, dont la National Coalition for Asian Pacific American Community Development (CAPACD) aux États-Unis, et le Chinese Canadian National Council for Social Justice (CCNC-SJ) au Canada.

Les 200 000 $ versés cette année par la TD au CCNC-SJ cette année financeront le maintien d’un programme sur trois ans dont le but est d’aider les leaders locaux émergents de la communauté asiatique du Canada. Dans le cadre de ce programme, le CCNC-SJ collaborera avec 75 leaders connus localement pour leur militantisme contre le racisme, afin de les aider à comprendre les répercussions du racisme systémique et à élaborer des stratégies pour élargir leur réseau d’alliés et favoriser les changements dans leur communauté.

Je veux vivre dans un monde où personne ne nous dirait, à moi et aux personnes qui me ressemblent, de « retourner chez nous ». Nous sommes canadiens et nous prônons la diversité et l’inclusion. Nous sommes ici chez nous, comme vous, et nous sommes déterminés à faire connaître à la population canadienne les bienfaits et l’importance de la diversité et de l’inclusion.

Ce n’est pas facile de raconter les actes racistes dont on a fait l’objet, mais c’est nettement plus difficile de ne rien faire pour que les choses changent.

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