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Kim 1
• 8 févr. 2024

Témoignage recueilli par Actualités TD.

Pour aider à souligner le Nouvel An lunaire, Actualités TD a invité Kim Le Chau Lieu, vice-présidente associée, Gouvernance et Contrôles, Supervision des changements et des risques, Gestion de patrimoine, Groupe Banque TD, à raconter l’histoire de son arrivée au Canada. Dans cette publication, Kim Lieu, qui est également dirigeante responsable du Réseau des employés vietnamiens de la TD, explique à Actualités TD ce que représente pour elle le Nouvel An lunaire.

Après toutes ces années, j’ai encore des cauchemars à propos du Skyluck.

J’avais à peine cinq ans quand ma mère a pris l’impossible décision de fuir le Vietnam avec mes trois frères et moi. Mon père ne nous a pas accompagnés. Inquiets pour nos vies, nous avons clandestinement quitté le pays avec des milliers de personnes sur un navire marchand nommé Skyluck dans l’espoir de trouver une vie meilleure ailleurs.

Je ne me souviens pas beaucoup du voyage. Il ne me reste que quelques bribes et fragments – je me souviens d’avoir eu peur et que nous étions tous serrés comme des sardines. Même si le bateau devait initialement se rendre en Australie, après plusieurs mois en mer, nous nous sommes retrouvés accostés dans un port de Hong Kong, incapables de quitter le bateau.

Du moins, jusqu’à ce que le Skyluck coule. C’est à ce moment que nous avons été amenés à un camp de réfugiés (je sais maintenant qu’il s’agissait d’un ancien pénitencier pour femmes), où nous avons vécu pendant des mois derrière des clôtures surmontées de fil barbelé. Nous dormions sur des lits de bois sans matelas dans des cellules sans porte.

Cela a pris un peu plus d’un an, mais ma famille a finalement été parrainée et nous avons pu immigrer au Canada et avons atterri à Edmonton quand j’avais six ans.

Mon histoire est semblable à celle de millions d’autres immigrants qui ont été déplacés de leur pays d’origine et forcés à chercher une nouvelle vie dans un nouveau pays.

À ce temps-ci de l’année, à l’approche du Nouvel An lunaire, je repense souvent à ce voyage qui m’a menée au Canada et à la chance que j’ai de maintenant pouvoir raconter mon histoire à mes collègues et d’aider les personnes ayant un parcours similaire.

Le 10 février, des millions de personnes en Asie de l’Est et à travers le monde feront une pause pour se réunir en famille et entre amis afin de célébrer le début du Nouvel An lunaire.

Bien que les traditions liées au Nouvel An lunaire diffèrent d’une collectivité à l’autre en Asie et que chacun célèbre à sa manière, personnellement, je profite toujours de l’occasion pour honorer le passé, être reconnaissante et tourner mon regard vers l’année à venir.

Garder notre culture vivante au Canada

Lorsque je réponds aux demandes des clients de la TD nouvellement arrivés au Canada, je vois souvent des similarités entre ma propre expérience et le chemin qu’ils ont dû parcourir avant de trouver leur nouveau chez soi au Canada.

Après avoir atterri à Edmonton, ma famille a déménagé à Winnipeg avant de s’installer à Mississauga quand j’avais 11 ans. Comme plusieurs familles immigrantes, nous avons conservé plusieurs des traditions de nos cultures afin de nous souvenir de nos origines. Ma mère était vietnamienne et mon père était chinois. Ainsi, ma vie familiale et les célébrations comme le Nouvel An lunaire ont toujours été un mélange et une fusion des cultures et des traditions de notre passé et de notre pays d’adoption.

L’une des façons dont nous gardons un lien avec notre culture est la nourriture. Ma mère était une excellente cuisinière et cela n’a pas pris de temps avant que ma tante et elle ouvrent un restaurant à Toronto.

Comme plusieurs enfants qui ont grandi avec des parents qui avaient un restaurant, j’allais à l’école pendant la journée et je passais la majorité du reste de mon temps à aider au restaurant. Chaque soir, on aurait dit que je roulais des milliers de rouleaux de printemps tout en essayant de faire des devoirs sur l’une des tables à l’arrière. Puisque le restaurant fermait à 2 h du matin, je m’endormais la plupart du temps sur des chaises du restaurant avant de me réveiller pour rentrer à la maison. Le lendemain, je recommençais.

Quand je repense à ces moments ou au fait que je ne suis pas allée à l’université, mais, qu’en tant que fille dévouée, j’ai travaillé dans des bars et des restaurants pour aider à payer les dépenses de la famille, je sais que j’étais reconnaissante des occasions qui m’étaient offertes, mais j’ai aussi rêvé à la vie que je désirais avoir au Canada et de ce à quoi je voulais qu’elle ressemble.

J’ai demandé des conseils à des amis sur comment je pouvais me réorienter vers une nouvelle carrière, et ils m’ont montré deux manuels de cours : le premier sur l’immobilier et l’autre sur le commerce des valeurs mobilières au Canada. J’ai choisi le cours sur les valeurs mobilières.

Je me suis inscrite à un cours de planification financière au collège, qui abordait notamment l’examen du cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada. À partir de ce moment, en 1999, j’ai décroché un stage coopératif en tant que chargée des informations sur les comptes à la TD. Vous connaissez la suite.

Reconnaissante de pouvoir redonner

Je célébrerai 25 ans à la TD plus tard cette année. À mon poste actuel au sein de Gouvernance et Contrôles, Supervision des changements et des risques, Gestion de patrimoine TD, mon équipe nous aide à nous concentrer sur notre mission d’habiliter, de gérer et de protéger Gestion de patrimoine. Notre objectif principal est la gestion de la gouvernance et des risques dans le cadre des initiatives et des projets de changement.

Au cours de ma carrière à la TD, j’ai travaillé dans divers services. Toutefois, peu importe où je travaillais, j’ai toujours vu l’engagement de la TD à l’égard de la diversité, de l’équité et de l’inclusion se refléter dans mon travail et dans les gens qui m’entourent. C’est cet engagement, en plus de notre approche pour soutenir les nouveaux arrivants au Canada, qui m’a retenu ici.

Je me sens souvent très proche de nos clients et de nos collègues qui sont de nouveaux arrivants au Canada. C’est peut-être parce que j’ai été à leur place; je n’ai pas besoin de l’imaginer.

Quand je porte mon épinglette TD ou que je parle sur scène au nom de la TD pendant des événements, je sais que la représentation est importante.

La fin de semaine dernière, j’ai eu la chance de représenter la TD en tant que commanditaire principale du Nouvel An lunaire vietnamien du festival du Têt. Très populaire auprès du public, ce festival attire aussi des représentants des trois niveaux de gouvernement et des leaders communautaires.

À la TD, j’utilise aussi mon expérience pour redonner à mes collègues. On m’a tellement offert d’occasions et les leaders m’ont tellement fait confiance que je souhaite faire de même pour mon prochain. Je travaille depuis longtemps dans le milieu de la diversité et de l’inclusion à la TD, me concentrant, depuis quelques années, sur le milieu panasiatique. Je suis la dirigeante responsable du Réseau des employés vietnamiens, dont l’objectif est de créer un environnement inclusif et plaisant où nous pouvons présenter notre culture à nos collègues, aider à amplifier nos voix et être des alliés pour d’autres groupes de différentes communautés à la TD.

Ce qui rend le Nouvel An lunaire spécial

Autant au travail qu’à la maison, le Nouvel An lunaire est un moment spécial pour moi. Au travail, il me permet de célébrer et de partager ma culture avec mes collègues, et d’en apprendre plus sur comment ces derniers vivent cet événement dans leur vie personnelle. C’est l’occasion pour nous tous de célébrer notre parcours et de nous réjouir de ce qui nous attend.

À la maison, cette période de l’année est encore plus importante pour ma famille, puisque le Nouvel An lunaire coïncide souvent avec les premières journées du Mois de l’histoire des Noirs, et que mon mari est noir. Nous fêtons donc avec nos trois enfants, qui attendent toujours ce moment de l’année avec impatience, puisque leurs cultures sont à l’honneur. Ma foi, ce qu’ils en posent des questions!

Cette semaine sera très occupée chez nous alors que nous nettoyons notre espace et notre esprit pour tourner la page et faire place à du nouveau.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, je fais toujours des cauchemars sur la façon dont j’ai quitté le Vietnam. Toutefois, je pense parfois à mon parcours, et ma relation avec les cultures dont je viens est ce qui me motive. J’aime croire que je peux utiliser mon expérience pour aider à interagir avec les autres, pour favoriser la compréhension et pour aider ceux qui m’entourent à créer un milieu encore plus inclusif dans l’avenir.

Quand je vois la façon dont mes enfants évoluent, chacun étant le produit d’un mélange de cultures, c’est très révélateur. Chacun de mes enfants a un héritage vietnamien, chinois et guyanais. Ils parlent l’anglais et le français. Ils sont fiers d’être canadiens. Et la beauté de leurs expériences communes me rend fière.

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