« Je me souviens de l’odeur des gâteaux de riz, de l’ambiance des retrouvailles en famille qui régnait dans le salon de mes parents, de la tenue traditionnelle rugueuse que je devais porter et des enveloppes d’argent, appelées Sebaet-don.
Je reconnais que lorsque j’étais enfant, l’argent était ce que je préférais du Nouvel An lunaire. Avec la nourriture, bien sûr.
Je suis le deuxième d’une fratrie de trois garçons. En tant que Canadien de deuxième génération d’origine coréenne qui a grandi à Richmond Hill, en Ontario, le Nouvel An lunaire était un événement majeur chaque année. Nous nous réunissions presque toujours avec notre famille immédiate, mais aussi parfois avec des amis proches de la famille. Les célébrations avaient tout le temps lieu chez nous.
Manger des gâteaux de riz et de la soupe de gâteaux de riz
Il y avait toujours beaucoup de nourriture. C’était parfois simplement ce que ma mère avait envie de cuisiner ce jour-là, mais il y avait aussi des incontournables du Nouvel An lunaire, comme les gâteaux de riz. Certains étaient nature et d’autres fourrés avec de la cassonade et des graines de sésame.
On mangeait aussi de la soupe de gâteaux de riz, appelée Tteok-guk. C’est le plat traditionnel du Nouvel An lunaire.
Échanger des vœux de bonheur avec les aînés
Durant mon enfance, la tradition voulait que je rende hommage à mes aînés. Je devais enfiler ce que je considérais comme une tenue très traditionnelle et rugueuse (le Hanbok), et faire une révérence. En échange, je recevais une enveloppe d’argent. Ce moment était l’occasion de rendre hommage aux aînés de ma famille en leur souhaitant du bonheur et de la santé, entre autres.
Le tour de mes grands-parents venait généralement en dernier, et cette enveloppe avait tendance à être un peu plus épaisse. Même mes parents recevaient de l’argent de leurs aînés (mes grands-parents). Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai appris pourquoi nous faisions cela. C’est un symbole de chance, de respect et de bonne fortune pour l’année à venir. Ma mère récupérait toujours l’argent et le mettait de côté pour nous dans nos comptes bancaires pour les jeunes.
Je me souviens qu’enfant, je pensais que le Hanbok était un peu étrange, à voir comme à porter. Maintenant, quand je repense à cette tenue traditionnelle, je suis fier de ce qu’elle représente et de sa symbolique dans la culture coréenne.
Célébrer le Nouvel An lunaire différemment
Avec le recul, je suis reconnaissant des traditions que ma famille a préservées, même si je suis né au Canada. Je pense que dans un sens, la manière dont on célèbre ces traditions a évolué un peu. Je ne porte plus le Hanbok, mais je me réunis toujours avec mes frères devant un repas. Célébrer le Nouvel An lunaire en mangeant des plats traditionnels en famille et entre amis est une tradition importante que je perpétue.
Rendre hommage à ses aînés et recevoir cette reconnaissance et cette bonne fortune en retour est une valeur qui me tient à cœur et que je souhaite transmettre à mes futurs enfants pour que la tradition de notre famille perdure.
J’ai l’occasion de vivre le Nouvel An lunaire chaque année à la TD. La Banque organise un gala annuel auquel j’essaie toujours d’assister depuis 2016. J’y ai appris énormément sur les autres cultures asiatiques.
Le gala est aussi l’occasion de retrouver des collègues avec lesquels j’ai déjà travaillé. Il y a certains collègues que je ne vois qu’au gala du Nouvel An lunaire, et on passe toujours un très bon moment.
Cette année, en tant que coprésident de la section du Réseau des employés coréens de la TD de la région du Grand Toronto, je faisais partie du comité d’organisation du gala. De concert avec nos pairs des réseaux des employés chinois et des employés vietnamiens de la TD, nous avons cherché à intégrer à la fois des traditions uniques et des traditions communes au gala. J’ai très hâte de voir la fusion de toutes ces coutumes au gala de cette année!