L’inflation galopante et la hausse visiblement incontrôlable du coût de la vie commencent à vous stresser? D’après un sondage de Gestion de patrimoine TD, vous n’êtes pas la seule personne dans ce cas.
Dans ce sondage mené en 2022 par Gestion de patrimoine TD, la flambée de l’inflation est arrivée en tête des préoccupations sur le plan des finances personnelles chez 87 % des Canadiens et des Canadiennes, suivie de près par le coût de la vie (84 %).
Ces préoccupations sont particulièrement présentes chez les jeunes. En effet, d’après le sondage, les Canadiens et Canadiennes de moins de 35 ans sont considérablement plus susceptibles que leurs aînés d’être préoccupés par presque tous les aspects de leurs finances personnelles (logement, taux d’intérêt, sécurité d’emploi, etc.).
« Sous l’effet de l’inflation galopante, de l’instabilité persistante du marché et de la hausse des taux, le tout combiné à une société épuisée qui émerge lentement de la pandémie, nous observons une augmentation du stress financier au sein de la population canadienne comme chez les investisseurs particuliers », explique Brad Simpson, stratège en chef, Gestion de patrimoine TD.
D’après Brad Simpson, sous l’effet de l’inflation qui fait grimper l’ensemble des prix (épicerie, essence, etc.), ainsi que de l’instabilité du marché et de la hausse des taux, les conseillers et conseillères de Gestion de patrimoine TD observent une augmentation du stress financier au sein de la population canadienne comme chez les investisseurs particuliers.
Selon le sondage, les jeunes sont inquiets pour l’avenir.
En effet, d’après les résultats, les jeunes Canadiens et Canadiennes sont nettement plus susceptibles que leurs aînés de s’inquiéter au sujet du prix du logement (80 % contre 54 %), de la hausse des taux d’intérêt (71 % contre 49 %), des fluctuations du marché (71 % contre 66 %), de leur salaire ou de leur capacité à gagner un revenu (67 % contre 43 %) et de la sécurité d’emploi (47 % contre 24 %).
Chez les répondants de moins de 35 ans, la priorité numéro un après la pandémie est de se constituer une mise de fonds, tandis que pour les répondants de plus de 35 ans, c’est de partir en vacances. Pour l’ensemble des répondants, le remboursement de dettes est la priorité numéro deux (18 %), suivie par les placements ou la négociation en bourse pour générer plus de revenus (16 %).
Plus de la moitié (56 %) des répondants ont dit qu’à cause de la hausse de l’inflation, ils avaient dû revoir leur stratégie de placement, et près de 6 répondants sur 10 (58 %) regrettent de ne pas avoir commencé à investir plus tôt.
Pour les jeunes, c’est du jamais vu
« L’inflation n’a jamais été aussi élevée depuis 30 ans, c’est une situation inédite pour les jeunes, » explique Beata Caranci, première vice-présidente et économiste en chef, Groupe Banque TD.
« Ces jeunes sont également à un stade moins avancé de leur carrière, et leurs avoirs et revenus sont inférieurs à ceux de leurs aînés. La hausse des coûts des biens de consommation courante est donc plus préoccupante pour eux, surtout s’ils sont touchés par l’augmentation des frais de remboursement de dette causée par la hausse des taux d’intérêt. »
En avril, la Banque du Canada a augmenté son taux d’intérêt de référence d’un demi-point de pourcentage, le fixant ainsi à 1 %. Selon elle, l’inflation est tirée par « la hausse des prix de l’énergie et des aliments, ainsi que les perturbations de l’approvisionnement conjuguées à la forte demande mondiale et intérieure. »
Même si les Services économiques TD estiment que l’inflation devrait ralentir sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt et de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement, selon Beata Caranci, elle restera élevée jusqu’en 2023.
« Les ménages canadiens doivent se préparer à une phase économique marquée par une hausse des taux d’intérêt et de l’inflation, explique-t-elle. Toutefois, c’est aussi durant cette phase que la banque centrale devra faire preuve de précision – et jouer d’un peu de chance – pour tenter d’opérer un atterrissage en douceur. »
L’importance d’avoir une vision à long terme
Pour Brad Simpson, même si l’on estime que cette hausse de l’inflation sera passagère, c’est l’occasion de rappeler aux Canadiens et aux Canadiennes qu’ils doivent maintenir le cap vers leurs objectifs financiers à long terme, savoir quelle est leur tolérance au risque et faire appel à un conseiller ou à une conseillère.
« L’important, ce sont les placements des 30 prochaines années, pas des 30 dernières », explique-t-il.
Le Groupe Banque TD a confié à Léger le mandat de mener un sondage en ligne auprès de 2 341 Canadiens et Canadiennes, pondéré en fonction de leur âge, de leur sexe, de leur région de résidence et de leur revenu au moyen du panel en ligne de Léger. Les réponses ont été recueillies entre le 17 et le 28 février 2022. La marge d’erreur de ce sondage était de +/- 2,0 %, 19 fois sur 20.