Sophia Leung n’avait jamais envisagé de travailler dans le secteur des technologies, et encore moins dans une banque.
Elle n’était qu’une enfant lorsque sa famille a immigré de Hong Kong à New York. Elle est tombée amoureuse des sciences lorsqu’un enseignant de l’école primaire lui a fait découvrir un laboratoire scientifique parascolaire.
Sophia Leung a suivi sa passion en étudiant la biochimie au Barnard College, qui fait partie de l’Université de Columbia, et a obtenu un diplôme en sciences. L’avenir qu’elle entrevoyait était fait de blouses blanches, de microscopes et de recherche.
Alors qu’elle était à l’université, elle a toutefois eu l’occasion de se rendre au Japon dans le cadre d’un voyage organisé par Women in Science où elle a rencontré des femmes ayant une carrière dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Ce voyage lui a permis de se rendre compte que sa passion était peut-être ailleurs.
« Cette expérience m’a ouvert les yeux sur le fait que le monde était bien plus vaste que ce que j’avais connu jusque-là entre les quatre murs d’un laboratoire de recherche, a indiqué Sophia Leung. Je me suis rendu compte qu’une carrière est comme une chasse au trésor pour trouver l’amour : on continue à chercher ce qui nous motive à venir travailler tous les jours, et moi, c’est le secteur des technologies qui me donnait envie de toujours aller plus loin. J’y voyais des défis stimulants et des possibilités infinies de résoudre des problèmes. »
Peu après, Sophia Leung a décidé d’étudier la programmation informatique. Dans le cadre d’un programme de formation en entreprise, elle a accepté un poste d’analyste des technologies dans une grande institution financière mondiale, à une époque où le secteur des technologies commençait à perturber véritablement le secteur.
Plus de vingt ans plus tard, Sophia Leung travaille toujours dans le secteur des technologies au sein d’une banque. Aujourd’hui à la TD, Sophia Leung est la première vice-présidente, Plateforme Protection, et elle travaille à la protection des comptes de la Banque et de ses clients contre les menaces de sécurité et de fraude.
« Je me considère comme très chanceuse, car je n’avais pas prévu ce parcours professionnel, a-t-elle mentionné. Et même si ça fait longtemps que je suis dans le secteur des technologies, j’ai l’impression que je continue d’apprendre chaque jour. Je me sens constamment stimulée et motivée par les problèmes importants que je contribue à résoudre. »
Lorsque Sophia Leung a débuté dans le secteur des technologies, les femmes occupant un poste de direction n’étaient pas aussi nombreuses qu’aujourd’hui. Maintenant, le visage de ce secteur traditionnellement dominé par les hommes change lentement : de plus en plus de femmes y entrent et y occupent des postes de direction, apportant ainsi des perspectives nouvelles pour résoudre les problèmes, trouver des solutions innovantes et créer des produits qui tiennent compte de la diversité de la clientèle.
« Je trouve beaucoup d’inspiration en parlant à d’autres personnes. À la TD, nous avons une belle culture de soutien, a confié Sophia Leung. Si j’ai des questions sur ma carrière ou si j’ai besoin de parler, je peux facilement contacter quelqu’un à la TD, et je fais de même pour mes collègues. Pour moi, les connaissances, ça s’apprend, puis ça se transmet. »
Faire évoluer le milieu
Bien que Sophia Leung soit une pionnière dans son secteur, des progrès restent à faire, et c’est l’une des raisons pour lesquelles elle encadre des femmes et des jeunes filles. Par l’entremise du mentorat, elle s’adresse aux élèves du secondaire pour leur parler des occasions de carrière et plaide en faveur d’équipes de direction plus diversifiées au sein de la TD.
En 2001, les femmes représentaient 21 % des travailleurs du secteur des technologies au Canada, selon une étude (en anglais seulement) publiée par le Globe and Mail. Ce chiffre n’atteint que 24 % en 2023.
Deloitte (en anglais seulement) fait des constatations semblables. En 2022, la firme estimait que les femmes représentaient 33 % de la main-d’œuvre dans le secteur des technologies mondiales, soit une augmentation de près de 7 % par rapport à 2019.
Toutefois, selon Deloitte, la croissance la plus notable concerne les postes de direction dans les grandes entreprises technologiques mondiales : Deloitte estime que le nombre de femmes occupant des postes de direction a augmenté de près de 20 % entre 2019 et 2022, ce qui signifie qu’environ un poste de direction sur quatre était occupé par une femme.
« Le fait que des femmes travaillent dans le domaine de la technologie a une incidence considérable », a déclaré Abby Webster, directrice principale du groupe de produits de la plateforme intranet et d’engagement social de la TD, qui gère une équipe des Solutions technologiques de l’entreprise. Son travail consiste à aider le personnel de la TD à mieux servir les clients grâce à la technologie.
« Si vous n’avez pas cette perspective diversifiée, vous passez à côté de tant de connaissances et d’expériences vécues qui peuvent aider à résoudre des problèmes d’un point de vue centré sur le client. Je pense toujours à nos clients, à leur situation propre, et à la façon dont mon équipe doit les représenter. »
Travaillant dans le secteur des technologies depuis près de vingt ans, Abby Webster a vu la composition du secteur évoluer, en particulier ces dernières années. Il y a une douzaine d’années, avant son arrivée à la TD, elle participait à des réunions et remarquait que les idées ou les points de vue des femmes n’étaient pas pris en compte de la même manière que ceux des hommes.
« Lorsque les femmes s’affirmaient, on les qualifiait parfois d’agressives. J’ai dû trouver des moyens de composer avec ça, a-t-elle indiqué, et j’ai contesté ce comportement de façon à ce que les hommes en prennent conscience et deviennent des alliés. »
Même si des progrès ont été réalisés à cet égard, des préjugés subsistent.
Une étude récente (en anglais seulement) du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a révélé que, malgré la représentation croissante des femmes dans des postes en STIM, des obstacles liés au genre subsistent. Les stéréotypes selon lesquels les STIM sont un espace « masculin », les préjugés inconscients dans l’embauche et la promotion des femmes ainsi que le manque de modèles féminins sont quelques-uns des problèmes recensés par le MIT.
Ces obstacles expliquent en partie pourquoi Abby Webster s’efforce d’utiliser son poste de direction pour contribuer à créer un environnement inclusif où l’ensemble des membres de son équipe peuvent s’exprimer et s’asseoir à la table de négociations. Elle encadre les femmes susceptibles de souffrir du syndrome de l’imposteur en les aidant à surmonter leurs sentiments et à prendre confiance en leurs connaissances. Il est important pour elle d’aider les femmes à se considérer comme des atouts précieux du secteur.
« Je ne dis pas de platitudes aux membres de mon équipe; je leur parle de leur expertise et de leur potentiel, a-t-elle ajouté. Je leur transmets mon expérience professionnelle, mais je veux aussi leur donner les moyens de trouver leur propre voie. »
À la TD, l’avancement professionnel constitue une priorité essentielle, et on encourage les collègues à établir un plan de perfectionnement et à en discuter avec leur gestionnaire. Dans cette optique, la TD s’est engagée à soutenir ses collègues féminines sur le plan professionnel en leur proposant des programmes concrets pour les aider à bâtir et à faire avancer leur carrière. Il existe également un solide groupe d’alliés à la Banque qui fait la promotion de l’inclusion.
Parmi les façons dont la Banque contribue à favoriser l’inclusion dans la technologie, il y a le groupe-ressource pour les employés Les femmes à la TD de Plateformes et Technologie. L’objectif de ce groupe est de créer une communauté de femmes qui s’entraident dans leur croissance professionnelle en créant des réseaux et des relations avec des collègues qu’elles n’auraient peut-être pas eu l’occasion de rencontrer autrement.
Le groupe-ressource organise des événements de réseautage qui se veulent décontractés afin d’atténuer l’anxiété pouvant accompagner ce type d’activités. Selon Sophia Leung, ces événements de la TD contribuent à offrir des occasions d’avancement de carrière et à établir des relations de mentorat.
« Ces événements qu’organise le groupe-ressource pour les collègues de Plateformes et Technologie sont également de formidables occasions de mettre en valeur les talents incroyables dont nous disposons à la Banque », a déclaré Sophia Leung.
La TD a par ailleurs permis à ses employées d’accéder au réseau des femmes en technologie The WIT Network, un organisme externe à but non lucratif qui fournit du contenu, des ressources de perfectionnement ainsi que des expériences d’apprentissage aux femmes dans le secteur des technologies afin de les aider dans leur parcours professionnel au moyen de formations, de cercles de mentorat, d’événements communautaires et de conférences.
L’importance de la solidarité et du soutien
Tayo Badejo est arrivée à la TD en 2022 et travaille comme maître Scrum à la Banque. À ce titre, elle guide les équipes interfonctionnelles travaillant sur des produits ou des services afin de maintenir l’objectif de fournir de la valeur aux clients. Elle accompagne les collègues, les aide à se concentrer sur leurs objectifs en leur rappelant la raison d’être de leur travail, et les aide aussi à éliminer les obstacles qui les empêchent de progresser.
Titulaire d’un diplôme universitaire en informatique, Tayo Badejo a occupé divers postes dans les domaines de la comptabilité, des ressources humaines et de la finance tout au long de sa carrière, qui a débuté au Nigeria, son pays d’origine. L’une des raisons pour lesquelles elle a choisi de poursuivre une carrière dans le secteur des technologies à la Banque est la culture d’intégration reconnue parmi les collègues et les clients, ainsi que les occasions de développement de carrière au sein de l’entreprise. La possibilité d’évoluer au sein de la TD tout en apprenant des autres l’a attirée.
« Lorsque j’ai déménagé au Canada il y a quatre ans, j’étais à la recherche d’une personne pour me mentorer, a-t-elle dit. Mais j’ai compris que j’avais aussi quelque chose à donner en retour. Je suis à la TD depuis moins de deux ans et j’ai déjà participé à divers projets de la Banque, y compris des occasions d’être une mentore et une mentorée. »
Selon Tayo Badejo, il est important que les femmes transmettent leurs connaissances et s’entraident dans le secteur des technologies. Il est aussi important pour elle de soutenir les autres personnes noires en milieu professionnel, tant à la Banque qu’ailleurs, qui commencent tout juste à envisager une carrière dans le secteur des technologies.
Elle le fait en étant bénévole à l’Obsidi Academy, un programme créé par le Black Professionals in Tech Network (BPTN) parrainé par la TD. L’Obsidi Academy soutient l’apprentissage et le perfectionnement des personnes noires qui s’intéressent à la technologie et les aide à trouver un emploi à la Banque après l’obtention de leur diplôme.
Tayo Badejo est optimiste et pense que le paysage de la technologie devient chaque année plus diversifié et plus inclusif. Si les femmes travaillant dans le secteur des technologies soutiennent et encouragent d’autres femmes montrant un intérêt pour le secteur, la parité entre les genres deviendra, espérons-le, une réalité.
« Une seule personne ne peut pas tout savoir, et si vous envisagez de résoudre un problème qui affecte de nombreux groupes démographiques, vous devez avoir une représentation à la table », a indiqué Tayo Badejo.