« C » est pour « café », « S » est pour « sensoriel » et « A » est pour « assurance ».
Julian Lee et Victoria Kwon rêvaient depuis plus de 10 ans de lancer leur propre entreprise axée sur les sens. Le couple de Toronto, issu du design d’intérieur, a imaginé un lieu où les clients peuvent créer et apprécier leur parfum signature, ralentir et savourer l’arôme d’un café spécialisé, tout en contemplant un mur d’œuvres d’art soigneusement sélectionnées.
Plus tôt cette année, Julian et Victoria ont pris le pari de quitter leur emploi pour se concentrer entièrement sur leur nouvelle entreprise. En octobre, ils ont ouvert Ratelier (« ra » signifiant « raw » [brut] et « atelier » évoquant la création) dans le quartier Trinity-Bellwoods de Toronto.
C’est une destination unique pour les sens, offrant cafés aromatiques et ateliers de création de parfums dans un cadre soigneusement sélectionné. Selon Julian, l’entreprise est devenue « virale » sur Instagram et TikTok dès la première fin de semaine. « Un client a publié à notre sujet sur les médias sociaux et, soudainement, tout le monde en parlait à ses amis », raconte-t-il.
Plus de 400 personnes ont été servies en deux jours. « Nous avons manqué de lait », se souvient-il, ravi de ce succès rapide.
Pour assurer la continuité de son entreprise, Julian a non seulement investi dans plus de lait, il a également veillé à se procurer une couverture d’assurance adéquate.
« L’assurance pour entreprises m’apporte un sentiment de protection et constitue ma roue de secours en cas de problème. C’est rassurant de savoir que j’ai un filet de sécurité », explique-t-il.
L’importance de l’assurance pour entreprises
Beaucoup de PME se concentrent sur leur croissance et expansion, mais en cours de route, elles peuvent négliger de mettre à jour leur couverture d’assurance. Ce manquement peut créer des lacunes imprévues qui pourraient représenter un risque pour leur entreprise.
Par exemple, une entreprise peut avoir une assurance de biens commerciaux pour protéger son équipement, son inventaire et ses biens, en plus d’une assurance responsabilité civile d’entreprise pour aider à couvrir les pertes liées à des réclamations de tiers.
Toutefois, si elle est contrainte de fermer temporairement en raison d’un sinistre couvert et qu’elle ne dispose pas d’une couverture pour interruptions des activités, elle pourrait devoir assumer seule les dépenses courantes, comme le loyer et les salaires.
Cette lacune pourrait expliquer pourquoi certains propriétaires d’entreprise n’utilisent pas leur assurance en cas d’urgence. Un sondage de TD Assurance¹ révèle que bien que la majorité des propriétaires d’entreprise interrogés (environ 94 %) disposent d’une assurance, seuls 52 % d’entre eux l’utiliseraient en cas d’urgence. La moitié des répondants affirment qu’ils se serviraient d’abord de leur carte de crédit, d’un prêt bancaire (48 %) ou de leur ligne de crédit (47 %).
Les propriétaires d’entreprise interrogés se montrent très réticents à utiliser leur assurance : plus d’un tiers (36 %) préféreraient emprunter de l’argent à des amis ou à un membre de leur famille pour sauver leur entreprise plutôt que de présenter une réclamation.
Selon Tang Trang, vice-président, Assurance pour petites entreprises, il y a deux façons de voir la situation : certains hésitent à faire une réclamation parce que le montant est faible et inférieur à la franchise; d’autres, car leur couverture est insuffisante pour couvrir la perte, et c’est pourquoi les propriétaires se tournent vers d’autres sources de financement.
« Beaucoup de commerces pensent à assurer leurs biens, leur propriété, leur responsabilité civile. Mais sans l’assurance interruptions des activités, ils ne disposent d’aucun soutien en cas de fermeture temporaire », explique Tang.
« C’est sur ce point que l’assurance pour entreprises se distingue des autres types d’assurance. En cas d’urgence, les entreprises doivent penser aux entrées et aux sorties d’argent courantes. Un niveau de complexité s’ajoute, ce qui peut créer une réelle incertitude et même de la crainte. »
L’incertitude économique préoccupe particulièrement les propriétaires d’entreprise au Canada
Il est bien connu que l’incertitude économique soulève de la peur chez de nombreux propriétaires d’entreprise au Canada.
Selon le sondage, 32 % des propriétaires d’entreprises au Canada interrogés citent l’incertitude économique et la hausse des prix dans le pays comme principales préoccupations. Ils pourraient être tentés d’épargner sur les assurances, mais cela les expose à des risques s’ils renoncent à des protections comme la police d’assurance interruptions des activités ou la police d’assurance responsabilité civile.
Pour Julian, assurer la réussite de Ratelier demeure sa priorité absolue, et malgré les préoccupations économiques de nombreux propriétaires de PME, il pense que quiconque ayant l’objectif de lancer une entreprise peut y arriver, à condition de faire les choses une étape à la fois.
« Tout le monde a une vision, et il y a toujours la question du bon moment, mais si je devais conseiller une chose, ce serait de ne pas attendre », constate Julian.
N’étant pas le type à se reposer sur ses lauriers, Julian prévoit d’accélérer la croissance de Ratelier cet automne.
La boutique, qui propose déjà 90 bases de fragrances avec lesquelles les clients peuvent travailler, prévoit d’en ajouter 30 autres. Ratelier collabore avec des fleuristes, des sommeliers et des distributeurs de thés mono-origine, ainsi qu’avec des ateliers de création de bombes pour le bain entièrement naturels. En raison du rythme effréné de la vie à Toronto, Julian croit qu’il existe un besoin insatisfait de prendre une pause et de littéralement sentir le parfum des roses.
« En tant qu’artiste, j’ai toujours pensé que chaque fois que les gens prennent le temps de s’asseoir et de s’imprégner de leur environnement. Qu’il s’agisse d’une galerie ou d’un café, l’expérience sensorielle est essentielle, explique Julian.
Nous voulions créer un endroit où les clients peuvent prendre un moment pour apprécier leurs sens. Nous voulons que les gens comprennent le lien profond entre les fragrances, la mémoire et les émotions, plutôt que de se limiter à l’achat d’un parfum. C’est une expérience qui va au-delà du parfum. »