Les gens qui vivent dans des régions sujettes aux feux de forêt ont désormais l’habitude de voir la fumée teinter le ciel d’un orange inquiétant et de devoir rester à l’intérieur pour éviter de respirer l’air malsain.
Ils surveillent l’arrivée, sur leur cellulaire, d’un ordre d’évacuation les informant qu’un feu de forêt approche, et qu’ils doivent prendre leurs effets et partir.
Il arrive que maisons et commerces soient ravagés par le feu, même si les secours terrestres et aériens travaillent sans relâche pour éviter que ça se produise.
Si un feu de forêt s’approche trop près de Whitehorse, la capitale du Yukon, Stuart Clark veut s’assurer que le moins de demeures possible en deviennent la proie.
« Les feux de forêt sont une sérieuse menace pour Whitehorse, affirme M. Clark, qui fait partie d’un groupe de Yukonais gérant l’organisme à but non lucratif Wildfire Awareness Society (WAS). Pour la majorité des gens qui vivent ici, la fumée en été est aussi normale que la neige en hiver. »
Demeure d’immenses pins et épinettes caractérisant l’époustouflante beauté de la communauté nordique, la forêt boréale qui entoure la ville de près de 35 000 âmes est particulièrement vulnérable aux feux de forêt.
« C’est parce que les arbres et la végétation agissent comme carburant pour le feu », explique M. Clark, ingénieur à la retraite.
Il ajoute que la braise d’un feu de forêt peut voyager plusieurs kilomètres devant les flammes. Selon Intelli-feu Canada, cette braise volante peut enflammer les matériaux près d’une maison, ou la maison elle-même, et ainsi l’endommager ou la réduire à néant.
Quand les demeures d’un quartier s’embrasent, la braise s’attise et enflamme ensuite un plus grand nombre de bâtiments.
Les feux de forêt, une menace grandissante au Canada
En plus de montrer aux gens comment se préparer à une évacuation en cas de feux de forêt, WAS apprend aux résidents de Whitehorse à réduire proactivement l’inflammabilité de leur demeure et de leur terrain pour atténuer le risque de combustion.
Certaines personnes pourraient croire que l’embrasement de leur propriété est inévitable. Toutefois, des mesures simples et pratiques peuvent grandement contribuer à protéger un bâtiment.
L’organisme de M. Clark veille à ce que les résidents de Whitehorse connaissent ces mesures.
Pour réduire l’inflammabilité d’une demeure, on peut, par exemple, maintenir la propreté des gouttières, choisir des matériaux de couverture étanche aux flammes, garder un espace désencombré de 1,5 mètre autour de la maison, éviter les revêtements extérieurs de parement en bois ou en vinyle, tondre régulièrement la pelouse et bloquer l’espace sous les terrasses.
Les arroseurs de toit sont aussi une option à envisager; ils n’éteindront pas nécessairement l’incendie lorsqu’on les active, mais ils pourraient réduire la probabilité que des braises volantes enflamment la demeure.
« Nous avons construit un modèle de duplex que nous présentons lors d’événements communautaires, raconte M. Clark. L’un des côtés comporte des éléments [résistants au feu], tandis que l’autre [n’en a pas]. Nous demandons ensuite au public de repérer les 10 différences entre les deux. C’est une stratégie gagnante, parce que les gens font le parallèle avec leur propre maison. »
Pour faire passer son message, WAS diffuse également une publicité avant les films présentés au seul cinéma de Whitehorse.
Au début de 2025, TD Assurance a versé 12 000 $ à l’organisme pour soutenir sa mission dans la capitale yukonaise. Ce don reflète la volonté de TD Assurance de venir en aide aux collectivités et aux clients confrontés à des saisons de feux de forêt de plus en plus dévastatrices au Canada.
« Les organismes comme WAS offrent un service d’une importance capitale, affirme Louis-Blaise Dumais-Lévesque, directeur, Gestion des produits, Initiatives stratégiques et Adaptation aux changements climatiques, TD Assurance. Je suis ravi que TD Assurance puisse soutenir WAS, et nos clients par le fait même, étant donné le travail remarquable qu’accomplit l’organisme dans sa collectivité.
« Faire face à un feu de forêt est l’une des expériences les plus éprouvantes qu’on puisse vivre. Le leadership proactif et les ressources informatives que propose WAS sont d’une aide précieuse et contribuent à protéger la collectivité. »
Soutenir les collectivités touchées par les feux de forêt
Pour apporter une aide immédiate, la Banque fera un don à la Croix-Rouge canadienne et à des organismes communautaires qui interviennent localement, ainsi qu’aux communautés autochtones affectées.
Si les feux de forêt sont une catastrophe naturelle, leur fréquence et leur intensité augmentent au Canada, indique l’Institut climatique du Canada. Selon Parcs Canada, l’été dernier, les feux de forêt ont détruit un tiers des structures à Jasper, en Alberta.
Selon Ressources naturelles Canada, la « saison des incendies de forêt au Canada en 2023 a été la plus destructrice jamais enregistrée. Au cours de l’année, plus de 6 000 incendies ont ravagé 15 millions d’hectares. »
Un rapport de Sécurité publique Canada révèle qu’en 2016, des feux de forêt ont ravagé Fort McMurray, en Alberta, brûlant 599 767 hectares et détruisant 4 200 maisons et commerces. Cette catastrophe a coûté 3,6 milliards de dollars aux assureurs.
Collaborer avec les instances gouvernementales pour prévenir les feux de forêt
M. Clark indique que WAS collabore avec différents paliers de gouvernement pour promouvoir l’adoption de stratégies et l’allocation de ressources supplémentaires qui contribueront à protéger Whitehorse contre les feux de forêt.
« Nous travaillons avec la municipalité depuis de nombreuses années. Nous insistons notamment sur l’importance de réduire le nombre d’arbres qui entourent Whitehorse, et proposons d’utiliser ce bois comme biocarburant, puisque bien des membres de la population en utilisent pour leur chauffage, poursuit M. Clark.
« Nous avons aussi abordé les préparatifs d’évacuation, et nous sommes ravis de voir que la ville prend des mesures proactives à cet égard. »
« En effet, le conseil municipal a embauché un coordonnateur [dont les tâches sont axées sur la prévention des incendies] ainsi qu’un coordonnateur en gestion des urgences, ajoute M. Clark. Créer deux emplois dans une ville de notre taille constitue un investissement financier majeur pour la municipalité. »
En 2020, le gouvernement du Yukon a entamé la construction, au sud de la ville, d’un coupe-feu, lequel vise à ralentir la propagation des feux et à donner aux pompiers plus d’espace pour faire leur travail.
La création de la zone coupe-feu du secteur sud de Whitehorse, la première en son genre au pays, consiste à enlever les arbres et la végétation inflammables et à les remplacer par des arbres indigènes plus résistants aux flammes.
La construction du coupe-feu, lequel couvrira 20 kilomètres, devrait se terminer dans les prochaines années.
M. Clark affirme que les feux de forêt préoccupent beaucoup les résidents de Whitehorse, particulièrement depuis les incendies de Jasper, en 2024, et les feux de 2021 qui ont ravagé Lytton, un village dans le centre de la Colombie-Britannique.
Même si de nombreuses personnes sont prêtes à prendre des mesures supplémentaires pour protéger leur demeure, M. Clark précise que certains résidents envisageraient simplement de reconstruire leur maison, s’ils venaient à la perdre dans un feu de forêt.
En réalité, la reconstruction d’une demeure n’a rien de simple. Il peut en effet falloir des années pour se rebâtir, surtout dans le contexte actuel de la crise du logement au Canada.
« Une maison, ça prend bien plus de six mois à reconstruire, insiste M. Clark. Dans ce cas, pourquoi ne pas donner aux gens les ressources dont ils ont besoin pour protéger leur demeure durant la saison des feux de forêt? »
Pour apporter une aide immédiate, la Banque fera un don à la Croix-Rouge canadienne et à des organismes communautaires qui interviennent localement, ainsi qu’aux communautés autochtones affectées.