Officiellement, l’énorme digesteur anaérobie en béton situé en face du Zoo de Toronto, à l’extrémité est de la plus grande ville du Canada, est connu sous le nom de « projet de biogaz de ZooShare ».
Mais dans les bureaux d’Oshawa Power, on l’appelle parfois le « projet fumier ».
Pourquoi? Parce que cette structure de production de biogaz de 16 454 pieds carrés – la première du genre au Canada – vise à transformer du fumier et des déchets alimentaires (provenant de divers détaillants en alimentation et restaurants de la région) en énergie renouvelable qui peut être distribuée par le réseau d’électricité ontarien, et à aider le Zoo de Toronto à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
Au cœur de ce projet : un « estomac » en béton de 15 000 tonnes dans lequel le fumier et les déchets alimentaires se biodégradent en créant du gaz naturel, qui est ensuite transformé en énergie électrique et thermique. L’énergie électrique est distribuée par le réseau, tandis que l’énergie thermique est consommée par l’installation elle-même.
Le projet de biogaz de ZooShare est le fruit d’une collaboration entre le Zoo de Toronto, ZooShare – une coopérative d’énergie renouvelable qui compte plus de 600 membres – et EnerFORGE, une filiale en propriété exclusive d’Oshawa Power.
« Le projet de ZooShare est l’un des projets d’innovation verte intelligente que l’on rend possible en collaborant avec nos partenaires », explique Ivano Labricciosa, président et chef de la direction d’Oshawa Power.
« Je me plais à dire que nous sommes une de ces entreprises qui promettent d’opérer des changements positifs et qui le font. Pour y parvenir, nous menons à bien de formidables projets novateurs grâce à des partenariats. Nous ne pouvons pas y arriver seuls, et nous sommes disposés à explorer différentes avenues avec des partenaires. Pour résoudre un problème, il faut faire appel à toutes sortes d’expertises et de points de vue. »
D’après Ivano Labricciosa, même s’il n’en est qu’à sa première phase, le projet de biogaz de ZooShare produit déjà assez d’énergie pour compenser jusqu’à 30 % de la consommation du Zoo de Toronto, tout en réduisant jusqu’à hauteur de 20 000 tonnes les émissions d’équivalent en dioxyde de carbone (méthane et autres GES), en évitant la mise en décharge de déchets organiques.
Bien sûr, ce n’est pas le seul projet d’énergie verte auquel participe Oshawa Power dans le cadre de ses objectifs en matière de technologies vertes et de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Par l’intermédiaire de ses filiales, Oshawa Power investit dans divers projets de ce type : parcs éoliens dans la ville de Quinte West (Ontario), parcs solaires, installation de bornes de recharge pour véhicules électriques (investissement considérable) dans la ville d’Oshawa, à l’est de Toronto, et éventuel projet pilote d’autobus électriques dans la région de Durham.
« Dans la filière énergétique, nous évoluons en investissant dans des technologies et des projets durables afin de répondre aux besoins et de contribuer à la question des changements climatiques et de l’environnement », explique Ivano Labricciosa.
La TD aide ses clients à atteindre des émissions nettes nulles
Selon David Pinsonneault, vice-président à la direction des Services bancaires aux entreprises, les clients de la TD se tournent de plus en plus vers celle-ci pour obtenir une aide bancaire et financière avant de lancer un projet d’énergie verte ou une initiative de réduction des émissions de GES. Dans bien des cas, ces clients n’attendent pas d’être obligés d’investir dans un avenir sobre en carbone : ils cherchent des fonds dès aujourd’hui pour pouvoir mener des initiatives en ce sens.
« Sur la voie d’ un avenir sobre en carbone, il y a beaucoup d’inconnues, mais ce n’est pas quelque chose qui refroidit nos clients », affirme-t-il. Oshawa Power n’est qu’un client des Services bancaires aux entreprises parmi d’autres qui s’intéressent aux projets durables, verts et sobres en carbone dont le but est de réduire leurs émissions de GES.
En 2020, la TD a publié un plan d’action ambitieux sur les changements climatiques, dans lequel elle s’engage à atteindre des émissions nettes de GES nulles d’ici 2050. Autrement dit, le but est qu’elle n’émette pas de GES ou qu’elle compense ses émissions de GES en en éliminant une quantité équivalente à celle émise, par exemple en finançant des projets d’élimination du carbone au moyen de technologies de capture directe dans l’air, ou en investissant dans des initiatives de reboisement à grande échelle.
La prochaine étape du plan d’action de la Banque consiste à aider les entreprises qu’elle finance à réduire leurs émissions de GES.
Financer la réduction des émissions de GES attribuables aux activités des clients
Pour aider les clients des Services bancaires aux entreprises, la TD a notamment créé un programme de prêts environnemental, qui, comme le précise David Pinsonneault, est accessible aux entreprises de tous les secteurs qui souhaitent déployer des initiatives visant à réduire leur empreinte carbone.
Les initiatives admissibles au titre de ce programme peuvent être très variées : rénovations énergétiques; projets d’énergie renouvelable; prévention et contrôle de la pollution; prévention, réduction et recyclage des déchets, et transports non polluants.
Selon David Pinsonneault, comme les Services bancaires aux entreprises de la TD s’y connaissent beaucoup en financement d’équipement et sont capables d’offrir des structures de crédit souples, ils peuvent proposer des solutions de prêt personnalisées pour financer les activités de transition environnementale, par exemple un terme ou une période d’amortissement plus longue, ou des modalités de remboursement adaptées.
« Notre objectif, c’est de les aider à financer des projets qui visent à réduire les émissions », affirme-t-il.
Pour David Pinsonneault, même si beaucoup de grandes entreprises se sont déjà dotées d’un plan ESG, il y a de plus en plus de petites et moyennes entreprises qui mènent des initiatives de durabilité et qui se tournent vers des prêteurs comme la TD pour être aidées sur le plan bancaire et financier dans leur transition.
En plus des options de financement comme le programme de prêts environnemental, la Banque a aussi commencé à proposer des prêts liés à la durabilité aux emprunteurs admissibles. La tarification de ces prêts est ajustée à la hausse ou à la baisse si l’emprunteur satisfait à certains objectifs de rendement en matière de durabilité qui ont été prédéterminés, décidés d’un commun accord et validés de façon indépendante.
Pour la haute direction, la question des facteurs ESG est désormais incontournable
Selon Amy West – directrice générale et chef mondiale du groupe Finance durable et Transitions d’entreprises de Valeurs Mobilières TD – la finance durable, ou investissement socialement responsable, n’est pas une philosophie nouvelle. Ce qui a changé, ce sont les attentes : les entreprises cherchent de plus en plus à rester fidèles à leurs valeurs.
« Aujourd’hui, on observe une profonde transformation de la finance durable. Les parties prenantes se rendent compte que la prise en compte des facteurs ESG ne constitue pas seulement “option souhaitable”, car ces enjeux sont de plus en plus considérés comme un risque financier considérable pour n’importe quelle entreprise. C’est une préoccupation croissante pour toutes les équipes de haute direction. »
Amy West explique que quand elle parle aux clients, elle voit bien que les gens s’entendent de plus en plus pour dire qu’il faut atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.
« Le débat ne porte plus sur le bien-fondé de la transition vers une économie sobre en carbone, affirme-t-elle. Maintenant, les entreprises braquent leurs projecteurs sur la manière dont elles vont mener cette transition. »
D’après Amy West, pour bien des entreprises qui souhaitent verdir leurs activités ou opérer une transition vers un avenir sobre en carbone, se lancer peut être assez intimidant. Mais elles n’ont pas besoin d’avoir toutes les réponses dès le début.
Pour les entreprises les plus novatrices avec lesquelles elle travaille, la transition vers un avenir sobre en carbone est une occasion de développer leurs activités.
« Nous sommes convaincus que les clients qui comprennent les débouchés offerts par un monde à zéro émission nette seront non seulement plus compétitifs, mais aussi plus performants au fil du temps », déclare-t-elle.
Quant à David Pinsonneault, il affirme qu’il n’a jamais été aussi optimiste quant à l’avenir sobre en carbone des entreprises canadiennes, puisqu’elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir investir dans des initiatives vertes et réduire leurs émissions de GES.
« Ce sentiment collectif est, selon moi, l’aspect le plus encourageant de la démarche de réduction des émissions de carbone au Canada et dans le monde entier », affirme-t-il.