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Par Beata Caranci
• 15 déc. 2019
première vice-présidente et économiste en chef

Le jeudi, les Services économiques TD ont publié leurs prévisions économiques trimestrielles, qui s’intitulent, 'Sur le fil du rasoir.' Vous trouverez ci-dessous un résumé du rapport. Pour lire le rapport complet, cliquez ici.


Économie mondiale : les vents favorables du début de l’année ont été chassés par le vent glacial du commerce

Devant la montée des tensions commerciales et de l’incertitude géopolitique, nous avons révisé à la baisse nos perspectives de croissance mondiale pour 2019 et, dans une moindre mesure, pour 2020. L’estimation de 2,9 % pour cette année représenterait le rythme le plus bas depuis dix ans, ne laissant à l’économie mondiale qu’un mince coussin pour absorber les chocs politiques et économiques.

Parmi les économies avancées, les données des derniers mois en Europe ont été très décevantes, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. Une révision à la baisse de la croissance de plusieurs économies émergentes a également été incorporée, particulièrement en Asie du Sud-Est où le repli du secteur manufacturier mondial est très visible.

Par le passé, la détérioration de la conjoncture en Europe et en Asie n’a pas entraîné de récession en Amérique du Nord. Les vents économiques et financiers soufflent généralement dans l’autre direction. Toutefois, un affaiblissement accru de la demande extérieure et des échanges commerciaux continuera de peser sur la croissance aux États-Unis et au Canada.

Heureusement, les interventions des banques centrales du monde entier visant à assouplir leur politique monétaire devraient atténuer le cycle négatif de la confiance qui s’installe et jeter les bases d’une reprise modeste en 2020. De plus, il semble qu’il y ait plus d’engouement à associer des mesures de relance budgétaire comme complément à la politique monétaire accommodante. Un certain nombre de pays en sont encore à l’étape de la planification de ces mesures que nous suivrons de près.

En fin de compte, les résultats économiques resteront étroitement liés aux événements politiques. À ce jour, nous ne voyons aucune porte de sortie au conflit commercial entre les États-Unis et la Chine. Les États-Unis continuent en outre d’utiliser la menace d’imposer des droits de douane sur les véhicules automobiles de l’Union européenne afin d’améliorer sa position dans les négociations commerciales. D’autres risques géopolitiques sont aussi revenus à l’avant-scène (Brexit, Argentine, Iran et Hong Kong). Les risques politiques constituent le principal risque de baisse dans notre prévision, mais ils pourraient se transformer rapidement en risques de hausse en cas de résolution rapide.

Économie canadienne : des données qui soufflent le chaud et le froid

L’économie canadienne a enregistré un solide rebond au deuxième trimestre de 2019, mais nous ne nous attendons pas à un maintien de cette poussée et anticipons plutôt un retour de la croissance vers des niveaux plus modestes. Nous prévoyons une croissance du PIB réel de 1,5 % en 2019 et de 1,6 % en 2020.

Les tendances dans les données continuent de souffler le chaud et le froid. Les marchés de l’emploi ont commencé à exercer une pression sur les salaires, et le secteur de l’habitation montre des signes de vitalité; cependant, les dépenses de consommation sont anémiques. La croissance du crédit s’accélère, mais les investissements des entreprises continuent de faiblir. Sans une résolution rapide des récents conflits de travail au sein de l’industrie automobile, ceux-ci pourraient constituer un facteur de risque à la croissance sur le court-terme.

Au-delà des facteurs intérieurs, les perspectives de l’économie américaine restent bonnes, ce qui compense un peu l’escalade des tensions commerciales et la détérioration de la croissance mondiale qui ont plombé les prix des produits de base et amoindri les perspectives de croissance des exportations du Canada vers les autres pays.

En septembre, la Banque du Canada a annoncé qu’elle ne modifiait pas son taux directeur. Nous demeurons à l’affût de signes de contagion vers l’ensemble de l’économie canadienne découlant de l’aggravation des risques mondiaux. En supposant que les disputes commerciales persistent, nous nous attendons à ce que la banque centrale doive, elle aussi, offrir un filet de sécurité cette année.

À court terme, l’assouplissement attendu de la politique monétaire devrait réduire une partie de l’inversion de la courbe des taux obligataires qui s’est produite tant dans le spectre 10 ans-3 mois que dans celui 10 ans-2 ans. Même si la courbe canadienne n’est pas un facteur annonciateur de récession aussi exact que l’est la courbe américaine, cette évolution est négative et envoie un signal d’avertissement que les banques centrales devraient prendre au sérieux.

Nous avons rajusté à la baisse notre prévision des courbes des taux obligataires américains et canadiens conformément aux récents événements négatifs en matière de politique et de confiance. Mais si des événements positifs imprévus devaient se produire concernant le commerce, ils entraîneraient probablement une réévaluation soudaine de la prime de risque intégrée aux taux.

Étant donné que les écarts de taux entre le Canada et les États-Unis devraient rester relativement stables, le dollar canadien se maintiendra probablement dans sa fourchette récente de 0,73 $ US à 0,77 $ US.

Économie américaine : les mesures de relance budgétaire amortissent le choc des tarifs douaniers

La croissance économique demeure conforme à notre prévision de juin. Même si nous avons réduit de 0,3 point de base notre prévision de croissance annuelle moyenne pour 2019 pour la fixer à 2,3 %, cela reflète des révisions à la baisse des données historiques qui ont fléchi par rapport au début de cette année.

Pour 2020, nous avons réduit notre prévision de croissance du PIB réel à 1,7 % (1,8 % précédemment). Cette moyenne masque un ralentissement dans la tendance trimestrielle qui aurait été encore plus marqué, n’eût été deux facteurs compensatoires qui sont tombés pile. Le récent accord sur les dépenses conclu à Washington augmentera les dépenses au-dessus des niveaux supposés dans notre prévision précédente. Les perspectives relatives aux consommateurs sont aussi un peu plus positives par suite de la révision à la hausse des données historiques sur le revenu personnel.

Malgré la vigueur actuelle des données fondamentales sur la consommation, nous demeurons à l’affût de signaux plus évidents que la prudence des entreprises se répercute sur leurs décisions d’embauche. Si c’est le cas, cela risque de compromettre la croissance.

Malheureusement, il ne sera pas facile de faire une lecture claire des données durant les prochains mois. L’augmentation des droits de douane sur plusieurs biens de consommation en septembre, sans compter ceux prévus plus tard cette année, provoquera une distortion des données économiques résultant de la volatilité des importations et de l’accumulation des stocks. Les tendances de la demande intérieure présentent normalement un portrait plus exact de la croissance sous-jacente, mais des distorsions peuvent aussi se produire à cet égard si les consommateurs devancent leurs achats pour prendre de vitesse des hausses possibles de prix reliées aux droits de douane.

Compte tenu de l’évolution des risques mondiaux et politiques, nous prévoyons une réduction supplémentaire des taux d’intérêt par la Réserve fédérale d’ici la fin de l’année.

Auteurs contributeurs: Beata Caranci, Derek Burleton, James Marple, Fotios Raptis, Brian DePratto, Leslie Preston and James Orlando.

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