Chaque année, lorsque la date limite de cotisation à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) approche, Michael Sottile répond fréquemment à la même question, à quelques variations près.
En fait, il s’agit d’une des questions auxquelles le conseiller TD répond le plus souvent : « Devrais-je investir dans un REER ou dans un compte d’épargne libre d'impôt (CELI)? »
Cette année a été un peu différente. Michael Sottile explique qu’en raison de la pandémie de COVID-19, beaucoup de ses clients ont passé plus de temps à réfléchir à des façons d’améliorer leur santé financière, et qu’ils posaient plus de questions, bien avant que les cotisations à un REER soient au centre des préoccupations des Canadiens.
Si vous vous posez la même question, Michael Sottile partage quelques-uns des conseils qu’il donne à ses clients qui hésitent entre investir dans un REER ou un CELI.
Quelles sont les différences entre le REER et le CELI?
Un REER est un véhicule d’épargne comportant des avantages fiscaux, conçu spécifiquement pour vous aider à épargner pour la retraite. Votre plafond de cotisation à un REER est basé sur votre revenu, et les cotisations que vous versez sont déductibles d’impôt, ce qui signifie que vous ne paierez pas d’impôt sur le montant que vous cotisez jusqu’à ce que vous le retiriez.
« Le REER est conçu en premier lieu pour l’épargne à long terme », ajoute Michael Sottile.
Ce produit sert principalement à aider les Canadiens à épargner pour la retraite, mais il est possible d’avoir accès aux fonds plus tôt dans certains cas, comme avec le Régime d’accession à la propriété ou le Régime d’encouragement à l’éducation permanente, sous réserve des critères d’admissibilité et des conditions.
« Vous pouvez, à tout moment, retirer une partie ou l’ensemble des fonds[1], mais les retraits d’un REER sont imposables et ils sont soumis aux modalités des placements que vous avez choisis. »
Le CELI est aussi un régime d’épargne avantageux sur le plan fiscal, et il est conçu pour vous aider à épargner pour n’importe quel objectif, par exemple de gros achats comme une nouvelle maison, un véhicule, un voyage ou un mariage.
Le montant que vous êtes autorisé à verser dans un CELI n’est pas déterminé en fonction de votre revenu; il s’agit plutôt d’une limite annuelle établie par le gouvernement fédéral. Toutefois, contrairement au REER, les cotisations versées dans un CELI ne sont pas déductibles d’impôt. Gardez en tête que si vous versez une somme supérieure à votre plafond de cotisation, vous devrez payer une pénalité de 1 % par mois sur le montant excédentaire.
Quel est mon objectif d’épargne?
Michael Sottile aime dire à ses clients qu’il est important de connaître ses objectifs lorsqu’on choisit une méthode d’épargne, que ce soit un REER, un CELI, une combinaison des deux, ou un autre type de régime d’épargne.
« Bien que le REER soit généralement utilisé par les clients qui souhaitent épargner en vue de leur retraite, il y a également plusieurs programmes qui permettent de retirer des sommes d’un REER à certaines fins », explique-t-il.
Par exemple, vous pouvez retirer jusqu’à 35 000 $ de votre REER si vous achetez votre première maison dans le cadre du Régime d’accession à la propriété, et jusqu’à 20 000 $ si vous avez besoin de ces fonds pour un retour aux études dans le cadre du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP)[2].
Avec un CELI, vous ne payez pas d’impôt sur le revenu gagné. Les montants retirés sont libres d’impôt, et le montant du retrait est ajouté de nouveau à vos droits de cotisation au début de l’année suivante. C’est donc une excellente façon d’épargner pour des objectifs à court ou à long terme, car vos fonds fructifient à l’abri de l’impôt.
Tout montant retiré d’un REER, sauf certaines exceptions, est assujetti à une retenue d’impôt, qui varie en fonction du montant retiré et du lieu de résidence du client.
Combien ai-je de temps pour atteindre mes objectifs d’épargne?
Michael Sottile affirme qu’il est important de prendre en considération la situation financière du client avant de recommander le CELI ou le REER.
« Si un client veut acheter une première maison ou épargner en vue de sa retraite et qu’il a encore dix ans ou plus devant lui, un REER pourrait être plus avantageux, car les cotisations versées réduiront son revenu imposable, ce qui pourrait l’aider à épargner plus rapidement. »
La principale différence entre les deux est le moment où les fonds seront imposés, explique Michael Sottile.
« Les cotisations à un CELI ne sont pas déductibles d’impôt alors que celles à un REER le sont, et elles peuvent aider à réduire l’impôt à payer ou à générer un remboursement.
En fonction de votre situation personnelle, par exemple votre revenu, ou encore si vous êtes travailleur autonome et que vous vous attendez à avoir de l’impôt à payer à la fin de l’année, le REER pourrait être une meilleure option pour vous. Mais par-dessus tout, à la TD, nous recommandons de parler avec un conseiller pour vous assurer de recevoir des conseils adaptés à votre situation et à vos objectifs, et de réexaminer vos plans d’épargne s’il y a un changement important dans votre vie. »
Dois-je investir dans un REER ou un CELI, ou puis-je choisir autre chose?
Le REER et le CELI ne sont bien sûr pas les seules options qui s’offrent à vous. Le choix parmi une variété de produits d’épargne et de placement disponibles dépend de vos aspirations en matière de finances, autant à court qu’à long terme.
Il y a beaucoup d’autres options de placement qui pourraient être avantageuses pour vous, selon votre tolérance au risque et vos objectifs de placement, ajoute Michael Sottile.
La meilleure chose que vous pouvez faire est de prendre rendez-vous avec un conseiller afin qu’il vous aide à établir un plan qui vous aidera à atteindre vos objectifs financiers, conclut-il.