Chaque année, le 20 juin, la TD souligne la Journée mondiale des réfugiés, une journée internationale instituée par les Nations Unies pour rendre hommage aux personnes réfugiées à travers le monde. Lors de cette journée, nous rendons hommage à la résilience ainsi qu’au courage des personnes forcées de fuir leur pays pour échapper au conflit ou à la persécution.
Créé en 2019, le Groupe de travail TD sur les réfugiés vise à favoriser l’intégration et la réussite des réfugiés et à faire connaître leur expérience.
Afin de souligner la Journée mondiale des réfugiés, Actualités TD a recueilli trois témoignages qui mettent en lumière ce dont les nouveaux arrivants ont besoin pour réussir, démarrer une entreprise et développer leur sentiment d’appartenance.
Sajad Naderi tient fièrement son téléphone. À l’écran, nous le voyons en complet avec cravate, accompagné de ses parents dans la cuisine familiale. Ils sont tous rayonnants.
Cette photo a été prise la veille de son premier jour de travail à titre d’associé, Expérience client à une succursale TD de Mississauga.
« J’étais très fier », admet Sajad, qui a immigré au Canada à titre de réfugié afghan. « Je fais tout pour mes parents ».
En 2021, à la suite de la chute du gouvernement afghan, Sajad s’est installé dans la région du Grand Toronto avec ses parents et sa sœur.
S’en est suivie la recherche d’emploi. À son arrivée au Canada, Sajad était titulaire d’une maîtrise en administration des affaires et comptait sept années d’expérience professionnelle dans le milieu bancaire en Afghanistan. Dans son pays, il possédait une voiture et sa maison était payée. Il affirme que son installation et sa recherche d’emploi au Canada ont été difficiles.
« J’étais frustré et démotivé. Pour tous les postes auxquels j’avais postulé, on me répondait que j’étais surqualifié ou que je n’avais pas d’expérience au Canada », admet Sajad.
Il affirme que la pression pour trouver un emploi était énorme, puisqu’il est le seul garçon et celui qui apporte un soutien financier à ses parents.
Il a été mis en contact avec l’organisme de bienfaisance Jumpstart Refugee Talent, qui aide les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes déplacées de force à trouver du travail et à démarrer une entreprise.
Jumpstart lui a fourni des conseils en matière de recherche d’emploi. C’est d’ailleurs lors de l’activité de recrutement organisée par Jumpstart en 2023 à Toronto, à laquelle il avait été convié, qu’il a eu l’occasion de passer une entrevue avec la TD.
« Je leur ai demandé de me donner une chance. Je leur ai dit que je serais le meilleur candidat », explique Sajad, qui savait que des centaines de postulants attendaient leur tour.
Il a appris qu’il avait été choisi alors qu’il visitait Québec avec son cousin.
« J’étais tellement reconnaissant », affirme-t-il.
Se disant proche des gens, Sajad dit bien réussir dans son travail. Il y a beaucoup à apprendre. Comme il parle farsi, il aide régulièrement les personnes d’origine afghane et iranienne qui viennent dans sa succursale.
« J’aime aider les autres. La diversité, c’est ce qui caractérise la TD », affirme-t-il.
Sajad a déjà été désigné comme l’un des collègues les plus performants de sa succursale pour l’expérience client qu’il offre. Il souhaite progresser dans sa carrière à la TD et aspire à occuper un poste en ressources humaines ou en marketing.
Une simple recommandation de restaurant Shawarma qui va loin
Il n’y a pas qu’une seule façon pour les nouveaux arrivants réfugiés, qui s’adaptent à leur nouvelle vie au Canada, de développer un esprit de communauté et un sentiment d’appartenance.
Together Project est un organisme de bienfaisance qui met en contact des bénévoles et de nouveaux arrivants réfugiés ayant besoin d’un soutien social et de s’intégrer. Selon Ahmed Barbour, responsable des programmes en Ontario, ce soutien peut notamment consister à aider une personne à sortir du dédale de la production d’une déclaration de revenus au Canada.
À d’autres moments, ce soutien peut plutôt consister à recommander des restaurants Shawarma dans WhatsApp ou à trouver des billets afin qu’un nouvel arrivant puisse assister à sa première partie des Toronto Blue Jays.
« Pour faire nos jumelages, nous tenons compte des besoins et des circonstances uniques des nouveaux arrivants, qui nous sont recommandés par nos partenaires », déclare M. Barbour.
M. Barbour confirme que la TD soutient Together Project depuis ses débuts et qu’elle en est la première société commanditaire officielle.
« Il est très gratifiant et encourageant de savoir qu’une grande entreprise comme la TD accorde de l’importance à la cause des réfugiés », affirme Andrew Lusztyk, co-directeur de l’organisme.
Au moyen de La promesse TD Prêts à agir, la plateforme d’entreprise citoyenne mondiale de la Banque, la Banque soutient Together Project depuis 2019 et a investi, à ce jour, 360 000 $ pour le Welcome Group Program (programme du groupe d’accueil de l’organisme).
Une fois qu’ils sont jumelés, les bénévoles et les nouveaux arrivants peuvent aller manger ensemble, pratiquer l’anglais, se familiariser avec des documents administratifs compliqués ou avec le système de transport public.
D’après M. Barbour, les bénévoles de la TD qui se joignent au programme disent souvent vouloir aider, parce qu’ils interagissent déjà avec de nouveaux arrivants à leur succursale.
« Ils font ce qu’ils peuvent pour les aider avec leurs demandes lorsqu’ils viennent [à la succursale].
Toutefois, les bénévoles ont toujours l’impression que s’[ils] pouvaient rencontrer les nouveaux arrivants en dehors du travail, ils passeraient plus de temps avec eux de manière informelle et pourraient leur montrer comment prendre l’autobus ou [les aider] à d’autres aspects importants », déclare Barbour.
En date de fevrier 2024, le programme du groupe d’accueil; a soutenu 1331 réfugiés, personnes protégées et demandeurs d’asile.
« Depuis le début de cette relation, près de 200 employés de la TD ont fait du bénévolat dans le cadre du programme du groupe d’accueil. Des équipes de la TD de partout au pays ont formé des groupes de soutien à des ménages », explique M. Barbour.
Certains bénévoles et ménages ont gardé le contact pendant plusieurs années : c’est le cas de ce jumelage où la personne bénévole a aidé le fils aîné d’une famille syrienne, qui avait besoin de mentorat et d’occasions de pratiquer l’anglais.
« [Le ou la bénévole de la TD] a mentionné qu’il ou elle effectuait maintenant des suivis mensuels avec le jeune homme », affirme M. Barbour.
« Il fréquente l’université et n’a plus besoin d’autant de soutien qu’auparavant. Toutefois, il est ravi de rester en contact, tout comme nous sommes ravis de constater la formation de relations comme celle-ci ».
Éliminer les obstacles pour les entreprises détenues par des réfugiés
« Personne ne veut être contraint de fuir son pays », déclare John Prato, président suppléant, Services bancaires d’investissement et aux grandes entreprises, Valeurs Mobilières TD et président du Groupe de travail des dirigeants de la TD sur les réfugiés.
« De nombreux réfugiés sont très qualifiés, avaient un très bon emploi dans leur pays d’origine et sont contraints de repartir de zéro. À la TD, nous valorisons la diversité, l’équité et l’inclusion : ce groupe de travail a adopté une approche réfléchie pour mieux faire connaître les obstacles que rencontrent les réfugiés actuels et favoriser une stratégie qui accélère l’intégration et la réussite des réfugiés dans leur pays d’accueil. »
La liste d’obstacles à surmonter pour les nouveaux arrivants réfugiés qui veulent démarrer une entreprise au Canada peut souvent paraître décourageante.
En venant au Canada, ces personnes qui étaient propriétaires d’entreprises dans leur pays d’origine ont possiblement perdu l’accès à des marchés, de même qu’à des clients importants.
« Je n’imagine pas à quel point ça doit être difficile de s’installer dans un pays qu’on ne connaît pas », dit Cheryl Cryer, chef de l’équipe Approvisionnement responsable et diversité des fournisseurs, Groupe de la sélection stratégique du Groupe Banque TD.
Commandité par la TD, le programme de certification d’entreprises détenues par de nouveaux arrivants réfugiés permet à ces derniers de bénéficier d’un meilleur accès au marché des affaires.
Issu d’une entente commerciale entre Tent Partnerships for Refugees et le Canadian Aboriginal and Minority Supplier Council (CAMSC), le programme de certification de la diversité des fournisseurs pour les entrepreneurs réfugiés contribue à établir des liens entre des entreprises détenues par des réfugiés et plus de 150 membres de la base de données du CAMSC provenant d’entreprises et du gouvernement.
Ces membres dépensent annuellement plus d’un milliard de dollars en approvisionnement.
« La certification donne aux entrepreneurs réfugiés l’occasion d’entrer en relation avec des acheteurs d’entreprises, du secteur public ou d’entreprises appartenant à des personnes issues de la diversité, ce qui leur permet de rebâtir leur réseau et suscite des occasions », affirme Mme Cryer.
Afin de favoriser la création d’une chaîne d’approvisionnement inclusive et l’élimination des obstacles financiers, la Banque couvrira les frais de certification des entreprises à but lucratif détenues par des réfugiés, d’ici le 31 octobre 2025.
Les propriétaires d’entreprises qui obtiennent la certification via le programme bénéficient de séances de mentorat et de formation durant lesquelles ils peuvent apprendre les rudiments de la négociation de contrats et la façon de répondre à des appels d’offres et de promouvoir efficacement leurs entreprises.
Un des premiers propriétaires d’entreprises à s’être inscrits au programme de certification fut Tareq Hadhad, directeur général de Peace by Chocolate.
Déplacés à la suite du conflit en Syrie, M. Hadhad et sa famille ont immigré au Canada depuis le Liban, où ils s’étaient d’abord réfugiés. En Syrie, M. Hadhad et sa famille étaient chocolatiers et comptaient une clientèle répartie au Moyen-Orient et en Europe. Leur chocolaterie a été détruite durant la guerre.
En 2016, ils ont redémarré leur entreprise à Antigonish (en Nouvelle-Écosse). Leurs chocolats sont maintenant vendus dans des magasins d’un bout à l’autre du Canada.
« Toute entreprise peut soutenir des réfugiés. Le Canada est un pays fondé sur les passions de personnes qui se bâtissent un avenir prometteur pour elles-mêmes et pour leurs collectivités », a affirmé M. Hadad dans une entrevue avec la TD en 2022.
Mme Cryer mentionne qu’en définitive, les propriétaires d’entreprise réfugiés mettent leurs compétences uniques au service de leur entreprise et contribuent, par le fait même, à la création d’une chaîne d’approvisionnement canadienne davantage diversifiée et équitable.
« De façon générale, cela enrichit nos collectivités et favorise la réussite de tout le monde », affirme-t-elle.
Pour en savoir plus sur le programme, rendez-vous sur CAMSC.ca.