Pour les jeunes qui essaient de percer dans le milieu artistique, les occasions sont souvent difficiles à saisir. Trop souvent, on leur dit qu’ils ont besoin d’expérience pour travailler dans le domaine qu’ils ont choisi. Mais si personne ne les embauche, comment peuvent-ils commencer à acquérir l’expérience nécessaire?
Ces obstacles peuvent être encore plus importants pour les personnes issues de communautés défavorisées, qui sont souvent confrontées à des problèmes systémiques entravant l’accès aux carrières créatives.
« Pour beaucoup de participants, les obstacles entravant l’accès aux études ou aux formations peuvent rendre encore plus difficile la recherche de projets rémunérés et l’obtention d’un emploi dans des domaines tels que la photographie, la peinture ou le cinéma », explique Amanda Blair Roberson, directrice générale de JAYU, un organisme communautaire établi à Toronto.
JAYU propose des programmes, des formations et du mentorat dans le domaine des arts pour les jeunes issus de communautés défavorisées âgés de 12 à 29 ans, afin de les aider à améliorer leurs compétences, leur confiance, leur portfolio et leurs relations.
« Pour certains des membres de la communauté, c’est la première fois que quelqu’un leur dit “nous apprécions votre travail et nous voulons vous rémunérer pour vos efforts” », affirme Amanda Blair Roberson.
« En général, c’est la première fois qu’ils sont rémunérés dans le milieu des arts, ou l’une des premières fois qu’ils reçoivent une rémunération équitable pour leur travail. C’est souvent ce qui fait la différence entre considérer la photographie comme un loisir et se rendre compte qu’on peut en faire une carrière. Ils ont ainsi un tremplin pour amorcer leur carrière en tant qu’artistes ou en tant que jeunes ayant besoin d’une expérience professionnelle dans un secteur particulier. »
Le rôle de La promesse TD Prêts à agir
La TD est fière de soutenir JAYU depuis 2019, dans le cadre de La promesse TD Prêts à agir, sa plateforme d’entreprise citoyenne. Elle est le commanditaire principal exclusif du programme iAM de JAYU, qui propose, aux jeunes issus de communautés défavorisées des villes du sud-ouest de l’Ontario, des ateliers dynamiques sur les arts et la justice sociale, animés par des artistes professionnels issus de la diversité et évoluant dans les domaines de la photographie, de la création parlée, du cinéma, du collage, de la poésie, et plus encore.
Par le biais du mentorat et de la formation, iAM met en relation des artistes émergents (souvent issus de communautés racialisées, 2ELGBTQ+, à faibles revenus et handicapées) avec des professionnels reconnus qui peuvent les aider à perfectionner leurs compétences, à trouver leur style et à prendre confiance en eux. Il ne s’agit pas seulement de faire de l’art, mais aussi de s’autonomiser, de s’exprimer et d’essayer d’ouvrir des portes qui restent trop souvent fermées.
En tant que commanditaire principal, la TD vise à aider JAYU à offrir à davantage de jeunes issus de communautés défavorisées des débouchés professionnels et l’occasion de faire connaître leur travail et leurs récits. Dans le cadre de cet objectif, JAYU a collaboré avec la TD l’an dernier pour proposer un programme de photographie de 10 semaines, appelé iAM Photography. Son but? Enseigner à ces jeunes les rouages de la photographie professionnelle et les aider à recevoir une rémunération pour leur travail.
Aujourd’hui, grâce à des liens plus étroits avec la TD, ces portes ne font pas que s’ouvrir; elles mènent directement à un emploi rémunéré. Au lieu de s’approvisionner en photos auprès de sources traditionnelles, la TD a donné aux diplômés du programme iAM la possibilité de présenter leurs propres œuvres en vue d’une utilisation dans des documents de marketing et de communication de la TD, par exemple sur le Mois de l’histoire des Noirs. Pour beaucoup d’entre eux, il ne s’agit pas que d’un simple emploi; c’est leur tout premier emploi rémunéré dans le secteur.
La TD a eu la possibilité de choisir des photos parmi une gamme d’images visuellement dynamiques et captivantes, comme n’importe quelle entreprise faisant appel aux services d’un photographe professionnel.
« Le programme iAM Photography était notre façon de créer un programme intensif qui enseignait vraiment les principes de base de photographie, et aussi la façon de travailler avec les clients, déclare Desiree Mckenzie, responsable de la programmation chez JAYU et ancienne participante à l’un des programmes de l’organisme. Il s’agissait d’un scénario de la vie réelle sur lequel les photographes devaient travailler. »
Avec l’aide de leurs mentors, les jeunes ont travaillé sur plusieurs points, notamment l’interprétation des détails d’un projet créatif, la création de tableaux de visualisation, l’organisation de séances photo, la sélection de mannequins, la construction de décors et l’établissement de relevés d’appel.
Il en est résulté une série d’images attrayantes et dynamiques, créées spécialement pour la TD.
« À la TD, nous nous engageons tout au long de l’année à contribuer à l’élimination des obstacles », affirme Alicia Rose, vice-présidente associée, Impact social, TD.
« Pour concrétiser cet objectif, nous savons qu’il est essentiel de changer les sources de créativité et de raconter des histoires qui reflètent la richesse de chacun et chacune d’entre nous. C’est pourquoi, par l’intermédiaire de notre plateforme d’entreprise citoyenne, La promesse TD Prêts à agir, nous sommes fiers de soutenir des organismes communautaires comme JAYU et des initiatives comme le programme iAM – dont le but est de créer des occasions équitables pour les jeunes artistes méritant l’équité, en les aidant à développer leurs compétences – et ainsi de favoriser la création d’un avenir plus inclusif. »
Les photos s’éloignent des images classiques, sur lesquelles figurent souvent des personnes pointant du doigt un tableau blanc ou se tenant maladroitement à côté d’un distributeur d’eau, explique Desiree Mckenzie.
« Je pense qu’ils ont vraiment illustré avec brio les relations entre les Noirs, les liens humains et la capacité des gens à être en communauté les uns avec les autres », poursuit-elle.
Le fait de voir les jeunes gagner en confiance au cours des 10 semaines a été particulièrement gratifiant, selon Desiree Mckenzie.
Amanda Blair Roberson, quant à elle, a déclaré qu’elle avait apprécié de voir des liens entre les participants et leurs mentors se tisser et les relations professionnelles se développer – des relations qui, elle l’espère, pourraient durer des dizaines d’années.
« L’objectif de notre programme est de s’assurer qu’il s’agit d’un cycle », déclare Desiree Mckenzie.
« Les jeunes peuvent suivre notre programme, et nous pouvons ensuite les inviter à revenir en tant que mentors débutants rémunérés. Même lorsqu’ils progressent dans leur carrière artistique en dehors de JAYU, nous les faisons revenir en tant que mentors pour qu’ils transmettent leurs connaissances. »