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Par Dr. Nasreen Khatri
• 1 mars 2022
Clinicienne agréée, gérontologue et neuroscientifique primée
Centre for Aging and Brain Health Innovation du Baycrest Centre

La Dre Nasreen Khatri est une psychologue clinicienne agréée, gérontologue et neuroscientifique primée qui compte plus de 15 ans d’expérience professionnelle. Elle se spécialise dans l’évaluation, le traitement et la recherche liés aux troubles anxieux et de l’humeur chez les femmes et les personnes âgées au Rotman Research Institute de Toronto. Elle est également agente scientifique au Centre for Aging and Brain Health Innovation du Baycrest Centre. Gestion de patrimoine TD a demandé à la Dre Khatri de rédiger cet article Perspectives.


Dr. Nasreen Khatri
Clinicienne agréée, gérontologue et neuroscientifique primée
Centre for Aging and Brain Health Innovation du Baycrest Centre

Quand il s’agit de santé financière, la triste réalité, c’est que les femmes célibataires sont largement ignorées par la société.

Des études ont montré que la plupart des femmes seront, à un moment ou un autre de leur vie, les seules responsables des décisions financières dans leur ménage en raison de certains facteurs comme des préférences personnelles, un divorce ou le décès d’un conjoint.

Le fait est que la plupart des femmes seront « célibataires » sur le plan financier, par choix ou en raison des circonstances, pendant au moins une partie de leur vie; or, la santé financière des femmes célibataires n’est pas un sujet souvent abordé par les institutions financières ou la société en général.

Par ailleurs, trop souvent, quand nous parlons de la santé financière des femmes, c’est dans le contexte d’événements plus couramment associés aux femmes qui sont dans une relation : des moments comme le mariage, la fondation d’une famille ou l’épargne en vue des études d’un enfant. Comme société, nous n’encourageons pas les conversations sur l’indépendance financière des femmes à long terme.

Je tiens à être claire : je ne suis pas une experte financière. Je suis psychologue clinicienne et neuroscientifique : depuis plus de 15 ans, j’étudie la santé cérébrale des femmes et je trouve profondément troublante l’absence de dialogue et de sensibilisation à l’égard de la gestion de l’argent en ce qui concerne les femmes célibataires.

Pourquoi?

Parce que la santé financière est étroitement liée à la santé mentale. Si l’argent est une source de préoccupation ou de stress, si vous n’avez pas de plan financier ou si vous n’êtes pas certaine que vos besoins financiers seront satisfaits, votre santé mentale en souffre.

Si nous voulons autonomiser les femmes célibataires – non mariées, divorcées ou veuves – sur le plan de la santé mentale, nous devons renforcer leur santé financière et leur confiance.

La relation entre le stress financier et la santé mentale chez les femmes célibataires

Des recherches montrent qu’il existe un lien étroit entre le stress financier et les problèmes de santé mentale. Comme les femmes sont déjà surreprésentées dans les diagnostics de dépression et d’anxiété par rapport aux hommes, de meilleurs services financiers sont la clé pour garantir la santé mentale des femmes.

Qui plus est, une meilleure éducation financière pour les femmes est un facteur essentiel.

Les femmes ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie de COVID-19 sur le plan économique, car elles sont plus susceptibles de travailler dans les secteurs les plus touchés – y compris ceux des services et de l’hébergement – ou elles ont quitté leur emploi définitivement ou temporairement pour fournir des soins aux enfants ou aux personnes âgées.

Je constate que ces pressions sont amplifiées chez les femmes en milieu de vie, alors que les exigences sur le plan du rôle et des finances atteignent des sommets pour bien des gens.

Après cette étape de la vie, les facteurs de stress financier peuvent être aggravés pour les femmes célibataires. Essayer d’épargner en vue d’atteindre un objectif personnel comme la retraite représente déjà une tâche complexe dans un ménage à deux revenus, il peut donc être beaucoup plus difficile d’y arriver pour les femmes célibataires, divorcées ou veuves.

Un stress financier exceptionnel chez les veuves

Des recherches montrent que les femmes peuvent voir l’argent différemment des hommes. Selon ces études, les femmes sont plus susceptibles d’utiliser l’argent à des fins instrumentales (études d’un enfant, philanthropie, retraite, etc.), contrairement aux hommes, qui ont tendance à l’amasser dans un souci d’accumulation.

De plus, les femmes sont encore élevées de façon à éviter de parler d’argent ou à voir les finances personnelles comme un sujet tabou.

Ces vérités suggèrent les raisons pour lesquelles les femmes célibataires ont tendance à communiquer moins souvent avec leur gestionnaire de patrimoine que les hommes célibataires, selon un rapport de 2014 de Gestion de patrimoine TD intitulé « Explorer la personnalité quant à la gestion de patrimoine » (9,3 fois par année pour les femmes célibataires, contre 12,5 pour les hommes célibataires).

La situation peut être particulièrement troublante pour les veuves. Beaucoup de femmes qui vivent le décès d’un conjoint se retrouvent dans une situation difficile qui consiste à devenir financièrement indépendantes pour la première fois de leur vie, sans disposer du bagage – expérience, confiance ou argent – qui leur permettrait de poser des questions, de parler d’argent et de se familiariser avec leur nouveau rôle financier.

Par ailleurs, un transfert de patrimoine majeur est sur le point de se produire, et ce sont les femmes âgées qui en profiteront. En effet, en 2017, les Canadiennes contrôlaient 1,3 billion de dollars de patrimoine personnel, et ce montant devrait monter en flèche et atteindre au moins 3,3 billions de dollars d’ici 2026 selon une étude de Gestion de patrimoine TD réalisée en 2017.

L’économie canadienne se dirige vers un scénario où les principaux acteurs seront des femmes âgées, mais beaucoup d’entre elles sont peu préparées à gérer leurs finances avec assurance.

Comment les institutions financières peuvent-elles aider?

Les institutions financières peuvent offrir des programmes et former les professionnels pour qu’ils fournissent du soutien, de l’éducation et des services financiers personnalisés aux femmes « célibataires » sur le plan financier.

Je crois que la TD est sur la bonne voie. En 2020, Gestion de patrimoine TD a lancé le site Gestion de patrimoine TD pour les femmes, qui fournit des ressources et des renseignements financiers spécialisés aux femmes de tous les horizons, peu importe leur situation économique ou l’étape de leur vie. Elles peuvent aussi trouver un conseiller financier sur ce site.

J’ai également appris que Gestion de patrimoine TD pour les femmes a lancé un programme auquel participent des conseillers qui se spécialisent dans la satisfaction des besoins précis des femmes. Il a pour mandat d’accroître la représentation des conseillères au Canada.

Ces mesures sont un bon début, mais il faut en faire plus.

Il faut parler de façon plus ouverte et fréquente de la santé financière des femmes célibataires et les aider à se préparer à être « célibataires » sur le plan financier : voilà un facteur clé d’une meilleure santé financière.

Les femmes ont besoin de créer tôt un plan financier qui évolue régulièrement à mesure qu’elles se fixent différents objectifs au cours de leur vie. Les institutions financières ont la possibilité de mieux servir non seulement les femmes célibataires, mais les femmes en général, en créant de nouveaux services et de nouvelles stratégies qui dénotent une compréhension claire de la manière dont les femmes utilisent l’argent et s’y rapportent différemment par rapport aux hommes.

Même dans une culture où l’on encourage de plus en plus la tenue de conversations de qualité en matière de santé mentale, le bien-être financier demeure sous-évalué par rapport à d’autres formes de bien-être.

Dorénavant, les femmes célibataires, grâce à la sensibilisation à l’égard de leurs besoins financiers, jumelée à des services accessibles et évolutifs qui fournissent un bon équilibre sur le plan de l’éducation, du soutien et de l’établissement de relations de confiance avec les conseillers, seront prêtes à agir de façon indépendante sur le plan financier, ce qui leur profitera tant à elles, qu’à l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes.

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