Pour June Partridge et Brian DeWagner, chaque jour est un jour de match.
En plus de travailler et d’élever leurs deux filles, ces parents de Sarnia, en Ontario, consacrent la plupart de leurs soirées et fins de semaine à trouver et transporter de l’équipement, à faire office d’entraîneurs et à organiser des séances d’entraînement dans le cadre de Janie Puck et de Janie Lax, les deux programmes qu’ils ont fondés pour rendre le hockey et la crosse au champ plus accessibles et abordables pour les filles de leur collectivité.
Le programme de crosse Janie Lax a été lancé en 2013 : il comptait seulement une douzaine de participantes âgées de quatre à six ans à l’époque, et quelques personnes ont fait un don d’équipement dans un parc. Compte tenu de l’intérêt croissant année après année, le programme compte maintenant une centaine de filles âgées de quatre à treize ans.
Les efforts du couple ont mené à la création du programme de hockey Janie Puck en 2018, et les deux initiatives sont axées sur des objectifs de non-compétition, d’inclusivité et d’abordabilité.
« Nous voulions faire les choses différemment dès le départ », souligne M. DeWagner.
« Nous n’avons tout simplement pas assez de sports communautaires. Tout est réservé à une élite. Le modèle du hockey canadien illustre parfaitement à quel point les choses peuvent dérailler : il exclut des personnes qui essaient de faire de leur mieux. »
Créer quelque chose à partir de rien
Les conjoints se sont rencontrés lorsqu’ils étaient conseillers dans un camp d’été et ont toujours participé à des sports récréatifs. Mme Partridge est agente, Communications numériques à la TD et M. DeWagner travaille auprès de jeunes vulnérables à titre de conseiller au sein de la commission scolaire locale.
M. DeWagner affirme que sa volonté de « créer quelque chose à partir de rien » lui vient du travail qu’il a accompli auprès d’organismes à but non lucratif. Quand le couple a commencé à mettre sur pied le programme Janie Lax, M. DeWagner a frappé à la porte de ses relations du temps où il travaillait au département des sports de l’Université du Michigan, et il a envoyé des centaines de courriels à des établissements d’enseignement pour obtenir des dons de vieux casques, bâtons, balles et chandails.
Lors de la première année, fort réussie, les filles (et leurs entraîneurs) ont participé à la « journée féérique » et endossé des tutus et des ailes de fée avant de sauter sur le terrain. Le programme demeure non compétitif pour les plus jeunes, mais les filles plus âgées ont commencé à jouer avec d’autres équipes canadiennes et américaines, et elles sont toujours invaincues cette année.
« Elles sont très bonnes, et tout a commencé en enfilant des ailes de fée dans un parc, déclare M. DeWagner. Ce projet va vraiment à l’encontre de la notion selon laquelle il faut dépenser beaucoup d’argent pour pratiquer un sport, faire partie d’une élite et emprunter des canaux très précis. Ces filles sont arrivées là où elles sont pratiquement sans aucun coût, grâce à la créativité dont elles ont fait preuve avec leurs amis dans un parc. »
En 2018, le couple a élargi ses activités et créé un programme de hockey, Janie Puck, pour donner les moyens de jouer à des filles qui n’auraient autrement pas cette possibilité.
Les conjoints aident à trouver de l’équipement pour les filles qui en ont besoin, la famille de chaque participante paie les frais d’une séance d’entraînement pour répartir les coûts, et elles sautent sur la glace chaque semaine pour s’exercer et s’améliorer. Avant la pandémie, les filles ont pu se rendre à Ann Arbor, au Michigan, pour rencontrer l’équipe féminine de hockey sur glace de l’Université du Michigan et patiner avec elle.
« Je suis toujours surprise par le nombre de parents qui nous disent que leur fille adore ce programme », confie Mme Partridge.
« Il n’y a pas de compétitivité ni de parties organisées. Les filles sautent sur la glace pour patiner, elles s’amusent et se font des amies. Les parents sont étonnés de voir à quel point leurs filles aiment ça! »
Merci d’avoir créé une ligue!
Compte tenu des débuts difficiles du programme et pour souligner l’engagement du couple, qui passe jusqu’à quatre soirs par semaine sur le terrain ou sur la glace simplement pour aider les filles de sa collectivité, Jill Trotechaud, directrice de Mme Partridge à la TD, a voulu le récompenser pour son excellent travail.
Mme Trotechaud a mis le couple en candidature dans le cadre de la campagne TD vous dit merci de 2022, qui récompense les clients et collègues de la TD qui font bouger les choses dans leur collectivité et qui rassemblent les gens sans rien demander en retour.
En juin, le couple a été surpris de recevoir de l’équipement de sport, notamment des balles et des buts amovibles pour la crosse, en plus d’une remise pour ranger tout l’équipement des filles, ce qui libérerait de l’espace dans la maison de Mme Partridge et de M. DeWagner.
Mme Trotechaud a aussi fait des recherches et communiqué avec les parents des filles du programme; ainsi, un groupe de 30 personnes s’est réuni au parc local pour annoncer la bonne nouvelle au couple.
« Nous étions abasourdis, reconnaissants et émotifs, explique Mme Partridge. Jill a fait des recherches exhaustives. »
Le programme Janie Lax entamera sa dixième année cet automne, et les petites filles des débuts ont beaucoup grandi.
« Après dix ans, elles sont comme notre deuxième famille », dit Mme Partridge.
Le couple prévoit continuer à offrir les programmes tant qu’il le pourra, et il espère les léguer à des personnes qui afficheront le même degré d’enthousiasme et d’engagement, que ce soit à ses propres filles – actuellement âgées de neuf et de treize ans – ou bien à quelqu’un parmi les douzaines de jeunes qu’il a inspirées à bouger grâce à ses programmes.
« Nos filles sont merveilleuses, conclut M. DeWagner. Ces programmes leur ont transmis des valeurs, elles ont grandi dans cette culture, et j’ai la certitude qu’une ou plusieurs d’entre elles prendront les rênes de nos programmes dans dix ou quinze ans. »
TD vous dit merci, June et Brian.