Cet article a d’abord été publié dans l'édition du 3 décembre du National Post
Par Denise Deveau
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La TD a une longue tradition de promotion et de soutien en matière de diversité et d’inclusion en milieu de travail et ailleurs. Elle a d’ailleurs formé son premier Conseil de la diversité de la direction en 2005 pour démontrer son engagement continu de façon concrète. Les lauréates qui ont remporté le prix du Réseau des femmes exécutives cette année sont des femmes qui, à leur manière, sont devenues des agentes du changement en redéfinissant le leadership de façon à transformer la culture d’entreprise sur plusieurs fronts.
Les restrictions fonctionnelles ou les titres n’ont jamais arrêté Nkechi Nwafor-Robinson, notre lauréate de la catégorie Professionnelles – Intact. Vice-présidente, Solutions technologiques de la TD, elle est également entrepreneure, autrice, culturiste professionnelle, animatrice de balado et motivatrice.
Nkechi Nwafor-Robinson est convaincue depuis son plus jeune âge que participer, prendre des risques et faire de son mieux sont la clé du succès personnel et professionnel.
Lorsqu’elle obtient un poste de direction dans sa trentaine, elle fait pour la première fois le constat du caractère unique de son rôle en tant que femme dans les TI. « Je m’en suis rendu compte lorsqu’on m’a invitée à participer à une table ronde à IBM et qu’on m’a demandé comment c’était d’être d’une femme en technologie. Depuis toujours, c’était le fait d’être la seule personne noire dans la pièce qui définissait mon expérience. Au fil de la progression de ma carrière, j’ai réalisé que je n’avais jamais rencontré quelqu’un comme moi, alors j’ai décidé de défricher la voie pour les autres qui me suivent. »
Une bonne part de son travail concerne les femmes, immigrantes surtout, qu’elle guide, et invite les autres à faire de même. Elle est aussi une dirigeante de la TD responsable du Mentoring Partnership du Toronto Region Immigrant Employment Council (TRIEC), un programme qui permet de jumeler des mentors bénévoles à de nouveaux arrivants au Canada ayant le même bagage professionnel qu’eux.
Elle s’est également jointe à nombreuses communautés des technologies pour faire entendre sa voix sur la place publique et aider les autres. « Avec le temps, je m’affirme toujours plus fort, pour aider les femmes à prendre leur place dans ce monde. »
Elle trouve que son poste actuel à la TD lui convient à merveille. « Quand je suis arrivée en poste, j’étais loin de vouloir m’impliquer dans des comités ou d’utiliser ma voix pour motiver les autres et les aider à avancer. J’ai rapidement réalisé que le leadership, ce n’est pas un titre. Il s’agit plutôt de mettre à profit mes compétences et mes aptitudes pour galvaniser les troupes et les rassembler autour d’un intérêt supérieur. »
Elle est particulièrement fière de son allocution lors de l’activité de recrutement de Femmes en technologie en 2018. « Quatre Nigérianes sont venues vers moi, bien impressionnées de voir qu’une Canadienne d’origine nigérienne puisse prendre sa place avec authenticité dans une salle où personne ne lui ressemblait. J’ai alors senti que je devais aider. J’ai formé un groupe de mentorat avec elles, et aujourd’hui, ce groupe compte 80 femmes fortes, immigrantes, pour la plupart Nigérianes. »
Sur son tableau de visualisation se trouve un message qui lui tient particulièrement à cœur : La meilleure façon de devenir milliardaire, c’est d’aider un milliard de personnes. « Pour moi, ça représente l’effet domino qui crée du changement dans le monde. »
Naki Osutei, lauréate de la catégorie Futures leaders – Mercedes-Benz du Réseau des femmes exécutives, se décrit comme une intrapreneure qui redéfinit le leadership. Aujourd’hui vice-présidente associée, Impact social au Canada, elle est entrée au service de la TD en 2017 à Responsabilité sociale de la TD pour participer à l’élaboration de La promesse TD Prêts à agir.
Elle a quitté son Ghana natal pour le Canada avec sa famille à l’âge de deux ans. Elle qualifie la première tour d’habitation où elle a résidé à Toronto d’exemple de la diversité que nous célébrons à Toronto. « Sur notre étage seulement, il y avait des gens de 12 pays différents. Chacun d’entre nous avait sa propre histoire d’immigration. »
Comme elle est arrivée au Canada sans réseau social, ses parents ont toujours souligné l’importance de tisser des liens. Ces conseils lui ont été d’une grande aide dans bon nombre de ses choix de carrière. Le choix de travailler pour l’organisme à but non lucratif CivicAction plutôt que d’accepter une offre plus lucrative a été l’une des décisions les plus importantes de sa vie. « C’est l’une des meilleures décisions professionnelles que j’aie jamais prises et elle a mené à de nombreuses autres occasions formidables, y compris mon poste actuel à la TD. »
En remportant le prix du Réseau des femmes exécutives, Naki Osutei remarque que la société a tendance à mettre l’accent sur le succès. « Mais, je ne sais pas si on parle assez de nos échecs. Il est essentiel de ne pas craindre l’échec sur la voie du succès. »
C’est ce qu’elle a appris à l’université, après des années à exceller au secondaire. « Je suis passée d’un milieu où 80 % des étudiants étaient d’origine africaine, caribéenne ou sud-asiatique à un autre où nous étions seulement quatre personnes noires dans une salle de 800 étudiants. Ç’a été un grand choc culturel avec lequel j’ai eu de la difficulté à composer. » Ses notes en ont souffert et elle a échoué pour la première fois.
Cette expérience lui a permis d’apprendre que l’échec dans une sphère de notre vie ne signifie pas que nous avons échoué comme personne. « Jusqu’alors, une grande partie de ma vie avait été définie par le succès. Cette leçon a été très importante et m’a donné le courage d’aller de l’avant dans des sphères encore plus difficiles et inconnues. »
Elle se sert maintenant de son histoire et de son expérience pour aider les entreprises à redéfinir le sens du mot leader et à repenser ce que signifie pour une institution le fait d’utiliser sa présence pour produire un impact social. « On nous conditionne à voir le leadership comme un ensemble étroit de caractéristiques. »
La complexité des problèmes sociaux et économiques actuels nécessite la prise en compte de diverses approches en matière de leadership. « Nous n’aurions pas vu la société réagir face au racisme contre les Noirs sans que les leaders protestent dans la rue, et nous ne verrons pas les systèmes changer sans que les leaders d’entreprises utilisent leurs réseaux, leurs ressources et leur influence pour bâtir un avenir plus équitable, plus inclusif et plus durable. »
Jane Langford, première vice-présidente, Service juridique, fait sa marque dans le paysage juridique. En plus de son poste de direction du Service juridique au Canada, la lauréate du Réseau des femmes exécutives de la catégorie Dirigeantes – CIBC est présidente du Conseil des personnes trans et non binaires de la TD, et membre du comité directeur LGBTQ2+ de la TD, où elle est une puissante alliée de la communauté au sein de la TD et ailleurs.
Sa passion d’aider les autres lui a été transmise par ses parents. « Ils ont toujours été des bénévoles avec un grand sens de la communauté; ils m’ont appris qu’on pouvait soit rester les bras croisés, soit donner de notre temps et de nos talents pour créer un monde meilleur. Ils ont eu une grande influence sur la façon dont je vois mon rôle dans la société. »
Pour Jane Langford, la partie la plus importante du leadership réside dans le moment présent, dans les décisions que les dirigeants doivent prendre sur le terrain. « Quelle que soit ma tâche, je respecte toujours mes valeurs.
L’authenticité est essentielle. Plusieurs fois, je me suis retrouvée à la croisée des chemins où je me suis dit : voilà qui je suis et qui je veux être. Ça m’assure une confiance et une tranquillité d’esprit. »
Selon elle, les changements de carrière demandent souvent une énorme dose de courage. « Mais vous devez avoir l’audace de sauter dans le vide et de saisir les occasions lorsqu’elles se présentent. »
Elle estime que son entrée au service de la TD a été un moment charnière dans sa carrière. « C’était une offre tellement particulière. Être une leader et pas seulement une avocate. Je n’étais même pas certaine d’être à la hauteur. Mais, j’y ai vu un chemin différent, alors pourquoi ne pas voir où il allait me mener? »
En tant que juriste, Jane Langford adore le processus d’analyse et de synthèse des faits pour en dégager de nouvelles possibilités. « Nous, les avocats, avons une position unique pour bien comprendre les besoins dans la société, car nous côtoyons souvent dans le cadre de notre pratique des gens plus vulnérables et nous voyons les difficultés qu’ils doivent surmonter. » Cette façon de voir les choses la guide dans les conseils qu’elle prodigue à la TD, pour les clients et les collègues.
Son travail à la TD lui a fait prendre conscience des difficultés relatives à l’inclusion. « L’engagement de la TD à l’égard de l’inclusion m’a mise au défi de façon positive; il ne faut pas se contenter d’y penser et d’y croire, il faut agir. »
Jane Langford est depuis longtemps une fière ambassadrice de Centraide. « Toronto, c’est mon chez-moi. Si vous êtes un citoyen engagé, vous vous devez de voir les beaux comme les moins beaux côtés de la ville. Centraide réunit une multitude d’organismes formidables de tous genres pour améliorer les choses et renforcer la ville en combattant les inégalités. »