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• 20 juill. 2020

« Puis-je rester ici »?

Cette question toute simple a été posée à Megan MacBride par un itinérant quelques minutes après avoir été relogé dans une chambre d’hôtel d’Halifax en avril dernier afin de se mettre en quarantaine de façon sécuritaire en raison de la crise sanitaire mondiale de la COVID-19.

Comme la plupart des chambres d’hôtel, la chambre mise à la disposition de l’homme disposait d’une salle de bains privée avec eau courante et ressemblait peu aux chambres des refuges achalandés que fréquentait habituellement ce dernier et où le risque d’être infecté par la COVID-19 (et d’infecter les autres) était infiniment plus grand.

« Si je pouvais demeurer ici, a dit l’homme à Megan MacBride, je crois que je pourrais vraiment me reprendre en main. »

Mme MacBride, qui est travailleuse sociale auprès du North End Community Health Centre (NECHC) à Halifax, en Nouvelle-Écosse, a d’abord été surprise par la question. Mais sa surprise s’est rapidement transformée en colère.

« Les personnes itinérantes ne peuvent respecter la consigne de rester à la maison, et en raison de la fermeture des espaces publics, elles n’ont pas d’endroit où aller passer la journée », précise la travailleuse sociale, en ajoutant que certains clients souffrent de maladies chroniques comme le diabète ou des maladies cardiaques, ce qui les rend encore plus vulnérables au virus.

« Même en des circonstances normales, ne pas avoir accès à des toilettes publiques rend difficile le respect des mesures d’hygiène, particulièrement pour les femmes itinérantes, explique Mme MacBride. Indépendamment de la pandémie, la question m’a fait réfléchir à la façon dont on devrait traiter les gens en tout temps. »

En temps normal, le NECHC œuvre auprès d’environ 500 personnes itinérantes de la région d’Halifax chaque année et fournit différents services, notamment une clinique mobile de soins de santé primaires qui offre de l’aide en matière de gestion des dépendances, des soins dentaires, des soins prénatals et postnatals et des services de soutien en santé mentale.

L’équipe de soins de santé primaires gère ces services à partir d’une clinique mobile établie dans un fourgon Sprinter souvent garé à différents endroits dans la communauté du North End d’Halifax et équipé d’un réfrigérateur pour les fournitures médicales, d’un système d’accès électronique aux dossiers médicaux, d’étriers et d’un défibrillateur.

Lorsque la ville d’Halifax a commencé à signaler ses premiers cas de COVID-19, le NECHC a rapidement recentré ses priorités sur l’administration d’un millier de tests de dépistage et le retrait d’une quarantaine de ses clients immunodéprimés de la rue pour les envoyer à l’hôtel afin qu’ils puissent s’isoler en toute sécurité, les refuges pour personnes itinérantes étant devenus surpeuplés.

« C’est grâce à l’aide d’organisations comme la TD que nous avons pu commencer à loger certains de nos clients à l’hôtel », explique Marie-France LeBlanc, directrice générale du NECHC, à propos du financement reçu de la Banque dans le cadre de l’Initiative de résilience des collectivités TD.

« Nous disposons d’un budget pour nos activités quotidiennes normales, mais la COVID-19 nous a obligés à sortir de notre champ d’action habituel. Nous n’aurions pas pu réagir aussi rapidement sans ce soutien. »

L’Initiative de résilience des collectivités TD, un projet de 25 millions de dollars mis sur pied par la TD lorsque la COVID-19 a frappé et qui s’inscrit dans le cadre de sa plateforme d’entreprise citoyenne, La Promesse TD Prêts à agir, a notamment pour but d’aider les organismes à répondre aux besoins immédiats et à long terme des membres de la communauté durant la pandémie. Dans le cadre de l’initiative, la TD a fourni du soutien à l’Association canadienne des centres de santé communautaire et à la National Association of Community Health Centers américaine pour soutenir les mesures liées à la COVID-19 au Canada et aux États-Unis.

Pour le NECHC, ce soutien a aidé à financer des places d’hébergement d’urgence en refuge ainsi que l’achat de nourriture et de médicaments.

Marie-France LeBlanc souligne que le NECHC a été fondé il y a 49 ans par trois médecins afin de soigner les membres de la communauté majoritairement noire du quartier North End à Halifax, dans une période où les pratiques racistes faisaient en sorte que bon nombre de personnes faisant partie de cette communauté hésitaient à obtenir des soins médicaux auprès des fournisseurs de soins de santé habituels. L’équipe compte maintenant 55 membres.

« De nombreuses personnes en situation d’itinérance ne se sentent pas traitées de manière équitable par les systèmes de santé habituels, et elles ressentent une certaine méfiance à leur égard », précise Mme LeBlanc.

« Nous sommes implantés dans cette communauté depuis un certain temps. Lorsque la pandémie a frappé, les gens nous ont fait confiance, et nous avons pu faire des prélèvements de gorge et d’autres types d’interventions, à un moment où il y avait beaucoup de désinformation à propos du virus et de ses effets ».

Marie-France LeBlanc souligne que la subvention accordée par la TD a été la première reçue par son organisme; ce « capital de démarrage » a permis au NECHC de réagir rapidement en attendant de recevoir des fonds d’autres organisations.

« La TD a réagi très rapidement », a-t-elle mentionné.

Pour Megan MacBride, pouvoir agir d’une manière qui permet aux membres les plus vulnérables de la communauté locale de se sentir en sécurité durant la pandémie nous a rappelé comment tous les membres de la société devraient être traités, pandémie ou non.

« Cet homme était si reconnaissant, se souvient Mme MacBride. La chambre d’hôtel représentait beaucoup plus qu’une simple chambre d’hôtel pour sa sécurité physique. Il a été traité avec dignité et respect, et cela a fait toute la différence pour lui. C’est le genre de choses que bon nombre d’entre nous tiennent pour acquises. »

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