Le rôle essentiel que jouent les émotions et les comportements dans la prise de décisions financières a récemment été placé sous les feux des projecteurs à la suite de la remise, plus tôt ce mois-ci, du prix Nobel d’économie à Richard Thaler, un pionnier de l’économie comportementale.
Selon le New York Times, le comité Nobel a dit honorer le professeur Thaler pour ses travaux établissant que les gens font preuve d’une irrationalité prévisible, c’est-à-dire qu’ils se comportent systématiquement d’une façon qui défie les théories économiques. Par exemple, les gens vont refuser de payer plus cher pour un parapluie durant une averse, ou vont se servir de l’argent économisé grâce au bas prix de l’essence pour acheter du supercarburant.
L’économie comportementale est un champ d’études large qui explore l’effet des facteurs psychologiques, sociaux, cognitifs et émotionnels sur les décisions économiques.
Les émotions peuvent jouer un rôle essentiel dans la prise de décisions financières, les petites aussi bien que les grandes, comme l’achat d’une maison. Un récent sondage de la TD a révélé que, même si certains marchés immobiliers au pays enregistrent un ralentissement, 60 % des répondants seraient prêts à dépasser leur budget, et plus de la moitié (56 %) disent qu’ils pourraient payer jusqu’à 50 000 $ plus cher que prévu.
Plus tôt cette année, Gestion de patrimoine TD a lancé un outil technologique qui utilise les principes de la finance comportementale pour permettre aux conseillers de mieux comprendre les angles morts des clients en matière de finances et de guider ces derniers afin qu’ils prennent des décisions financières plus éclairées.
Comme le démontrent les travaux de Richard Thaler, les théories économiques standards ne décrivent souvent pas les véritables comportements humains. Ainsi, les Canadiens ont intérêt à prendre des mesures pour comprendre leurs propres émotions et s’y retrouver lorsqu’il est question de finances.