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• 12 avr. 2022

Dans le cadre de leurs recherches ESG, de plus en plus nombreuses, sur les enjeux économiques liés à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, les Services économiques TD ont récemment publié leur dernier rapport intitulé « La fiabilité de l’approvisionnement en énergie est cruciale pour une transition durable vers l’énergie propre ». Dans des rapports précédents, les Services économiques TD ont présenté les principaux scénarios de réduction des émissions et les raisons pour lesquelles les technologies de captage du carbone devraient faire partie de la solution vers la carboneutralité. Dans le présent rapport, les Services économiques TD s’intéressent à l’importance et à la complexité de la production et du déploiement des technologies d’énergie propre, notamment les infrastructures et les investissements nécessaires qui ne sont pas encore entièrement pris en compte dans les politiques gouvernementales et les mesures incitatives actuelles.

Vous trouverez ci-dessous quelques points saillants de ce rapport. Cliquez ici pour lire le rapport au complet.

    • La transition énergétique, c’est-à-dire l’abandon progressif des combustibles fossiles au profit d’énergies propres, crée un défi pour le maintien de la fiabilité de l’approvisionnement en énergie. Les chocs de prix liés à la transition pourraient réduire le soutien public à l’égard des politiques d’atténuation des changements climatiques.
    • Avec le sous-investissement actuel dans le secteur de l’énergie propre, l’économie mondiale est en voie de réduire sa production de pétrole et de gaz plus rapidement qu’elle ne remplace ces sources d’énergie. Si rien ne change, il y a un risque accru que les prix deviennent volatils et que les coûts de l’énergie augmentent en raison du décalage entre l’offre et la demande de combustibles fossiles. Une accélération importante des investissements dans le secteur de l’énergie propre pourrait réduire la nécessité de continuer d’investir dans les combustibles fossiles en amont.
    • Les phénomènes météorologiques extrêmes l’an dernier nous ont également rappelé l’urgence de rendre le système énergétique plus résilient aux impacts des changements climatiques. Une partie des investissements dans le secteur devrait servir à protéger les infrastructures contre les dommages physiques et à construire une capacité de production d’électricité suffisante pour couvrir les pointes de demande causées par les températures extrêmes.

    La dernière Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow (COP26) a réaffirmé l’engagement pris en 2015, à l’occasion de la COP21 à Paris, de limiter l’augmentation de la température mondiale moyenne à un niveau bien inférieur à 2 °C, de préférence à un maximum de 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels. Pour concrétiser cet objectif, il faudra réduire à grande échelle les émissions de gaz à effet de serre, ce qui passe nécessairement par une décarbonation du secteur de l’énergie.


    À l’heure actuelle, ce secteur représente environ les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre attribuables à l’activité humaine1.

    Dans des rapports précédents, nous avons présenté les principaux scénarios de réduction des émissions et les raisons pour lesquelles les technologies de captage du carbone devraient faire partie de la solution vers la carboneutralité. Dans ce rapport, nous nous intéressons à l’importance et à la complexité de la production et du déploiement de technologies d’énergie propre, notamment les investissements nécessaires dans les infrastructures et la recherche et le développement, qui ne sont pas encore entièrement pris en compte dans les politiques gouvernementales et les structures incitatives actuelles. Bien que les aspirations quant à la façon dont le système énergétique devrait évoluer soient en grande partie définies, l’impact du remplacement des combustibles fossiles par des énergies propres sur la fiabilité de notre approvisionnement en énergie est un sujet qui a été peu abordé. La transition sera probablement difficile compte tenu de la forte dépendance du monde aux combustibles fossiles et du court délai dont nous disposons pour transformer le secteur énergétique (graphique 1). Malgré l’optimisme que suscitent les nouvelles possibilités offertes entre autres par la baisse des coûts des panneaux solaires, des éoliennes et des voitures électriques, les investissements dans les technologies d’énergie propre et les infrastructures au sein de l’économie mondiale restent largement insuffisants. De plus, le remplacement de la majorité des infrastructures énergétiques mondiales présente des défis techniques et des difficultés potentielles.

    En raison de ces défis, il est difficile de déterminer à quelle vitesse le monde devrait réduire ses investissements dans les combustibles fossiles. Une baisse plus rapide de l’offre de combustibles fossiles qui n’est pas combinée à une augmentation des énergies renouvelables et à une décarbonation du côté de la demande entraînerait une insuffisance de l’offre et des hausses de prix qui se répercuteraient sur l’économie, notamment en faisant augmenter l’inflation et ralentir la croissance. Cela risquerait en même temps de réduire l’appui aux politiques et aux structures nécessaires au départ pour soutenir la transition énergétique. En ce moment, la hausse des prix de l’énergie et d’autres produits de base occasionnée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie risque d’aggraver l’inflation et de nuire à la croissance économique, ce qui met en évidence le coût économique des pénuries d’approvisionnement. Ensemble, les deux pays représentent une part importante des exportations mondiales de pétrole, de gaz naturel, de métaux et de céréales.

    Pour réduire au minimum la probabilité de futures pénuries d’énergie, la planification de la politique climatique doit concilier la vision de décarbonation à long terme avec la nécessité d’éviter un démantèlement de l’approvisionnement en énergie actuel plus rapide que le développement d’énergies propres. De plus, la variabilité croissante des conditions météorologiques suscite de nouvelles inquiétudes dans un monde qui sera de plus en plus alimenté par des sources d’énergie qui en sont tributaires.

    Dans l’ensemble, les décideurs doivent avoir une vision globale de la façon dont l’interaction entre les diverses mesures de décarbonation pourrait influer sur la fiabilité de l’approvisionnement en énergie et, au besoin, concevoir des politiques pour veiller à ce que le système énergétique dispose de marges de sécurité suffisantes.

    Cliquez ici pour lire le rapport complet des Services économiques TD.

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