Vous avez peut-être déjà eu une désagréable surprise en voyant le solde de votre compte bancaire s’afficher à l’écran le lendemain d’une sortie. Et vous vous demandez : ai-je vraiment dépensé tout ça? Et sur quoi?
Selon un récent sondage de la TD, ce phénomène serait plus fréquent chez un certain groupe démographique : les étudiants.
Les résultats de ce sondage indiquent que les dépenses sociales sont actuellement la principale cause de stress financier (31 %) chez les étudiants. Autrement dit, ces billets de concert de dernière minute ou cette virée de magasinage pourraient causer plus d’inquiétude que de plaisir.
Si les dépenses sociales ne sont pas une nouveauté, selon Joe Moghaizel, vice-président, parcours Conseils sur les services bancaires courants à la TD, la pression risque d’être plus forte pour les étudiants d’aujourd’hui en raison de l’omniprésence des médias sociaux. Après tout, ceux-ci montrent une succession infinie de moments forts tirés des expériences des autres, ce qui peut conduire à de fausses idées sur ce qui est normal quand on parle de dépenses.
Le sondage, qui a recueilli des données auprès de plus de 3 000 Canadiens, a aussi constaté que l’anxiété financière est très répandue chez les étudiants, plus de 9 répondants aux études sur 10 ayant déclaré avoir éprouvé un stress financier au cours des 3 derniers mois.
« La proportion d’étudiants sondés qui ont dit être stressés par leur situation financière était de 92 %, ce qui est révélateur quand on apprend que seulement 65 % des répondants de la population générale ont déclaré ressentir ce stress », indique Joe Moghaizel.
Les étudiants stressés financièrement
Outre les dépenses sociales, une multitude de raisons peuvent expliquer pourquoi les jeunes se sentent coincés financièrement. « Les étudiants sont peut-être confrontés à une pression plus grande que celle que leurs parents ont connue », ajoute Joe.
Premièrement, le taux de chômage est élevé parmi la population étudiante, selon Statistique Canada.
Joe Moghaizel précise que le coût élevé de la vie pourrait être un autre facteur pesant sur les étudiants, l’inflation ayant une incidence sur le prix des produits d’épicerie et d’autres biens de base au Canada. Le coût des frais de scolarité dans les collèges et les universités peut aussi forcer les nouveaux diplômés à entrer sur le marché du travail endettés.
Bien que les chiffres du sondage semblent brosser un tableau peu réjouissant, Joe Moghaizel exhorte les étudiants à rester optimistes quant à l’avenir.
« La bonne nouvelle est que la stabilité du revenu peut s’améliorer à l’âge adulte. Pour plusieurs, tout porte à croire que les choses vont s’améliorer à partir de maintenant pour ce qui est des occasions d’emploi, du revenu et de l’épargne », dit-il.
Gérer le stress des finances étudiantes
Les étudiants peuvent éviter les mauvaises surprises quand il s’agit de leur compte bancaire. Le meilleur point de départ est d’avoir une idée précise de leur situation financière.
« Pour beaucoup, il faudra s’asseoir et dresser une liste des revenus et des dépenses mensuels », explique Joe Moghaizel.
On peut le faire sur une feuille, dans un tableur ou, pour les clients de la TD, dans l’application Dépense TD, qui offre des graphiques pratiques pour faire le suivi des dépenses.
Une fois que l’on connaît ses dépenses, on les organise en deux catégories : besoins et envies. Votre facture de téléphone est un besoin. Mais un billet d’avion pour la Grèce? C’est probablement une envie.
Selon Joe Moghaizel, le simple fait de connaître vos revenus et dépenses peut aider à réduire l’anxiété financière. Une fois vos priorités déterminées, il sera peut-être plus facile de refuser cette invitation de dernière minute à bruncher.
Seuls 2 étudiants sondés sur 10 ont affirmé planifier activement leur avenir financier. Joe Moghaizel précise qu’épargner n’a pas à être une tâche intimidante, et qu’il vaut mieux commencer tôt.
« Pensez-y comme si vous deviez d’abord vous payer », dit-il en ajoutant que chaque petit montant compte.
« Mettez par exemple 5 $, 10 $ ou 20 $ de côté chaque fois que vous le pouvez. Ces petits montants peuvent vous sembler peu au départ, mais avec les intérêts composés, la somme pourrait devenir considérable au fil du temps. »
Le pouvoir de la littératie financière
La moitié des étudiants qui ont répondu au sondage ont déclaré qu’ils auraient aimé en savoir plus sur la gestion budgétaire et la planification financière au début de leurs études postsecondaires.
Joe Moghaizel affirme que les banques comme la TD ont un rôle à jouer pour aider les étudiants à améliorer leur littératie financière et à gérer leur avenir financier, particulièrement lors d’étapes décisives, comme l’entrée à l’université ou l’obtention d’un diplôme.
« La TD souhaite offrir à sa clientèle des conseils pour lui permettre d’atteindre ses objectifs, dit-il. Vous pouvez agir et commencer à bâtir l’avenir que vous désirez. »
À propos du sondage de la TD
Ce sondage a été mené par The Harris Poll Canada du 14 au 18 août 2025, auprès d’un échantillon de 197 étudiants postsecondaires actuels ou futurs (âgés de 18 à 28 ans) et de 260 parents d’étudiants postsecondaires, au sein d’une base représentative à l’échelle nationale de 3 036 Canadiens. Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de 6,98 %, 19 fois sur 20.