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Par Beata Caranci
• 17 déc. 2019
première vice-présidente et économiste en chef

Le mardi, les Services économiques TD ont publié leurs prévisions économiques trimestrielles, qui s’intitulent, 'L’art de la négociation fait une apparition tardi.' Vous trouverez ci-dessous un résumé du rapport. Pour lire le rapport complet, cliquez ici.


L’économie mondiale montre des signes de stabilisation, mais demeure vulnérable

Nous avons terminé 2018 avec un rapport analysant les différents risques nécessitant des solutions politiques en 2019. Ces risques comprenaient les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) et le Brexit. L’année 2019 se termine avec des développements sur les trois fronts, mais qui sont loin d’être suffisants pour éliminer l’incertitude économique mondiale et celle des entreprises, et démarrer ainsi le cycle d’investissement. Mais, faute de grives, on mange des merles.

L’atténuation des risques liés à l’humeur des marchés est une évolution positive, mais il reste à voir dans quelle mesure cela se traduira en résultats économiques. L’année a commencé avec des perturbations commerciales qui ont non seulement persisté beaucoup plus longtemps que prévu, mais se sont également montrées plus nuisible au dynamisme économique mondial. Cela a conduit à une série d’ajustements à la baisse de nos prévisions, et nous anticipons à présent une croissance du PIB réel mondial de 2,8 % cette année, soit le taux le plus faible des dix dernières années. En 2020, nous prévoyons un taux de croissance modestement supérieur de 3,0 %.

Avec des taux d’intérêt se rapprochant de la limite effective de leur borne inférieure dans certaines régions comme l’Europe et le Japon, la pression en faveur d’une intensification de la relance budgétaire se fait sentir. Cela pourrait constituer un joker pour la croissance en 2020, mais compte tenu des plans budgétaires annoncés jusqu’à présent, nous nous attendons à un impact sur la croissance du PIB réel en 2020 similaire à cette année (+0,4 pp).

Sur le plan régional, les États-Unis continueront de mener le G7 en ce qui a trait à la croissance économique et les récents progrès en matière de négociations avec la Chine constituent un facteur de risque à la hausse pour les exportations sur le moyen-terme. Cependant, il est probable que l’absence d’un accord commercial plus large et offrant une situation claire ainsi que des garanties continuera de restreindre les investissements. En outre, l’incertitude liée à la politique commerciale persistera avec d’autres nations, en particulier l’Europe, un partenaire commercial plus important que la Chine pour les États-Unis.

La menace de tarifs douaniers américains sur les automobiles en provenance d’Europe et du Japon reste en place, mais nous ne nous attendons pas à une hausse substantielle des tarifs douaniers sur les principaux partenaires commerciaux pouvant coûter des emplois dans des états clés lors de la prochaine campagne électorale.

Mis à part les tensions commerciales, bon nombre d’économies sont confronté à des risques idiosyncratiques sur le plan national. Cela est d’autant plus vrai pour les marchés émergents qui font face aux répercussions du ralentissement de l’économie chinoise, à des troubles politiques, et au risque que les investisseurs nerveux détournent leur capital aux premiers signes de difficultés.

Canada : l’économie reprend ses vieilles habitudes

L’essor de l’activité économique canadienne au deuxième trimestre, sous l’impulsion des exportations, s’est estompé aussi rapidement qu’il est apparu. Au troisième trimestre, le taux de croissance annualisé est retombé à 1,3 %, un taux faible qui, selon nous, devrait se répéter au dernier trimestre.

Néanmoins, les révisions à la hausse de la performance de l’économie au premier semestre laissent présager une croissance de 1,7 %, proche de la tendance, pour l’ensemble de l’année. Il s’agit d’une amélioration de 0,2 pp par rapport à notre dernière estimation, en raison des révisions à la hausse des données historiques de Statistique Canada. • La croissance du Canada au cours des prochaines années devrait ressembler à celle enregistrée en 2019. Au-delà de ces données globales modestes, l’économie s’oriente dans deux directions. Le marché de l’emploi a été vigoureux, mais les ménages demeurent prudents quant à leurs plans de dépenses. L’activité dans le secteur de l’habitation est à la hausse, mais les perspectives des autres types d’investissements demeurent difficiles.

À l’échelle nationale, les bilans alourdis seront opposés à l’augmentation des revenus, y compris par suite des mesures fiscales des gouvernements. L’assainissement des bilans devrait se poursuivre, conformément aux tendances récentes, ce qui maintiendra la croissance des dépenses à un rythme inférieur à la tendance. La croissance du secteur de l’habitation laisse entrevoir un risque de hausse pour cette perspective.

La Banque du Canada (BdC) demeure attachée au maintien de taux stables et affiche le taux directeur le plus élevé parmi ses pairs. Cela s’est également traduit par plus de persistance dans l’inversion de la courbe des taux qui ne s’est normalisée que récemment au niveau de l’écart entre les taux à 10 ans et à 3 mois. ◦ Lors de sa décision du 4 décembre, la BdC était plus optimiste au sujet des récentes données économiques, mais elle a une fois de plus souligné les risques de baisse pesant sur la croissance à partir de l’étranger. Elle est consciente du risque que des mesures d’assouplissement supplémentaires peuvent présenter pour l’endettement des ménages, compte tenu des signes indiquant l’augmentation de la demande de logements.

Nous constatons toujours que les risques sont orientés vers une baisse des taux ce printemps, à titre préventif. En plus de la possibilité que des risques de repli se matérialisent à l’échelle mondiale, il se peut que le désir de compenser les répercussions négatives de la hausse des taux obligataires mondiaux sur les finances des ménages entraîne un assouplissement.

Comme l’incertitude mondiale demeure forte, le dollar canadien devrait se maintenir dans sa récente fourchette étroite allant de 0,74 $ US à 0,76 $ US.

Économie américaine : l’infléchissement de la politique de la Fed a soutenu la demande in- térieure

Dans l’ensemble, l’économie américaine a affiché des résultats semblables à nos attentes en 2019. La croissance devrait ralentir, passant de 2,9 % en 2018 à 2,3 % cette année. Toutefois, sous la surface, deux aspects de la croissance diffèrent de nos prévisions d’il y a un an. Tout d’abord, le ralentissement mondial et les fortes incertitudes ont freiné les dépenses des entreprises au milieu de l’année et entraîné un ralentissement de l’activité manufacturière. La Fed a ensuite dû faire volte-face et réduire son taux directeur de 75 pdb au total. Cela a permis de normaliser la pente de la courbe des taux, mais nous prévoyons qu’une courbe relativement plate persistera en l’absence de données convaincantes indiquant une accentuation des pressions inflationnistes ou économiques.

La bonne nouvelle est que le consommateur tout-puissant a réagi de manière irréprochable à la baisse des taux en augmentant la demande de biens durables sensibles aux taux d’intérêt ainsi que les ventes de maisons. La vigueur soutenue du marché de l’emploi a également stimulé la croissance du revenu et des dépenses des ménages.

Si l’inflation demeure près de la cible de 2 % de la Fed (comme nous nous y attendons), celle-ci devrait se mettre sur la touche et observer patiemment l’effet des baisses antérieures des taux sur l’économie ainsi que l’évolution de la conjoncture mondiale et commerciale.

Auteurs contributeurs: Beata Caranci, Derek Burleton, James Marple, Fotios Raptis, Leslie Preston, Brian DePratto et James Orlando

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