La vie étudiante comporte sa part de difficultés. Et compte tenu de la crise actuelle de la COVID-19 qui bouleverse presque toutes les industries et institutions, les étudiants de tout le pays ont dû faire face à des obstacles supplémentaires à l’approche de la fin de l’année scolaire.
Selon le gouvernement fédéral, le nombre d’étudiants qui travaillent au Canada a chuté de 28 % entre février et mars 2020, et il semble probable que les mesures de distanciation physique auront des répercussions sur les stages et les emplois d’été dont dépendent les étudiants.
Afin d’aider les étudiants canadiens à relever les défis uniques auxquels ils pourraient faire face en cette période sans précédent, nous nous sommes entretenus avec Michael Sottile, gestionnaire, Services financiers personnels à la TD et récemment diplômé de l’Université York, pour lui demander ses conseils.
Profiter des programmes gouvernementaux
Comme beaucoup de Canadiens, bon nombre d’étudiants dans le pays ont du mal à joindre les deux bouts, une réalité dont le gouvernement du Canada et les banques ont parfaitement conscience.
« La majorité de mes clients étudiants sont préoccupés par leur emploi d’été et leurs futures perspectives de carrière, précise M. Sottile. Beaucoup prévoyaient de travailler dur cet été afin de payer leurs droits de scolarité pour l’année à venir. »
Pour aider les étudiants qui risquent d’être sans emploi en raison de la COVID-19, le gouvernement du Canada a pris plusieurs mesures, notamment la mise en œuvre d’améliorations au programme existant en vertu de la Loi sur l’aide financière aux étudiants et la récente annonce de la Prestation canadienne d’urgence aux étudiants (PCUE).
La PCUE vise à offrir un soutien complet à tous les étudiants et nouveaux diplômés (y compris ceux qui ont obtenu leur diplôme en décembre 2019 et dans les mois suivants) et verse 1 250 $ par mois aux candidats admissibles pendant quatre mois consécutifs. Les étudiants qui ont un emploi et dont les heures de travail sont réduites en raison de la COVID-19 peuvent également recevoir jusqu’à 1 000 $ par mois dans le cadre de ce programme.
L’investissement total du gouvernement fédéral dans la PCUE s’élève à 9 milliards de dollars.
« Ces programmes fédéraux ont été mis en place pour contribuer à pallier l’instabilité financière que connaîtront la plupart des étudiants, ainsi que pour aider à faire en sorte que ces derniers puissent continuer de demander de l’aide financière dans les années à venir, explique M. Sottile. Les étudiants en difficulté doivent immédiatement tirer parti de ces programmes s’ils y sont admissibles. Tous les renseignements pertinents se trouvent sur le site Web du gouvernement du Canada. »
Se tourner vers son institution financière
En plus du soutien gouvernemental, M. Sottile recommande aux étudiants de se renseigner sur les programmes d’aide en lien avec la COVID-19 offerts par de nombreuses institutions financières.
Afin d’aider ses clients étudiants canadiens, la TD a prolongé la période de paiement des intérêts seulement de sa Ligne de crédit étudiant TD Canada Trust pour les nouveaux diplômés qui devaient commencer à rembourser le capital et les intérêts, explique M. Sottile.
Les étudiants admissibles qui ont une Ligne de crédit étudiant TD Canada Trust recevront une lettre les informant que la TD prolonge la période de paiement des intérêts seulement de leur ligne de crédit jusqu’au 31 octobre 2020.
« Assistance TD s’emploie à trouver des solutions au cas par cas pour les clients qui ont besoin d’aide supplémentaire », ajoute M. Sottile.
« Si vous êtes aux études et avez besoin d’aide financière, n’hésitez pas à prendre rendez-vous en ligne avec un gestionnaire, Services financiers personnels de la TD de votre succursale locale – nous sommes là pour vous aider », ajoute-t-il.
Examiner ses finances et ses dépenses
Au début du mois d’avril, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé des changements temporaires au programme Emplois d’été Canada qui permettront de créer 70 000 emplois pour les étudiants et les jeunes de 15 à 30 ans. Toutefois, comme de nombreux étudiants et nouveaux diplômés risquent de perdre des possibilités d’emploi ou d’avoir moins d’heures de travail, M. Sottile leur recommande également d’examiner de plus près leurs habitudes de dépenses pour économiser lorsque c’est possible.
« Que les étudiants soient à l’école pendant encore un certain temps ou qu’ils soient sur le point d’obtenir leur diplôme, ils devraient se pencher sur leurs dépenses facultatives sans tarder », conseille-t-il.
Par « dépenses facultatives », on entend toutes les dépenses qui peuvent être évitées et qui n’auront pas d’incidence sur la qualité de vie – en d’autres mots, les dépenses non essentielles.
« Certaines des dépenses facultatives les plus courantes que je constate (en particulier chez les étudiants) sont les abonnements à des plateformes de diffusion et à des applications », mentionne M. Sottile.
La situation actuelle peut être l’occasion pour les étudiants de réfléchir à leurs dépenses plus sérieusement qu’avant, tandis que certains d’entre eux prennent peut-être leurs finances en main pour la première fois. Des outils comme Dépense TD (accessible dans l’appli TD) peuvent les aider à garder le contrôle de leurs dépenses grâce à un suivi en temps réel et à l’établissement d’objectifs.
« J’ai vu personnellement la façon dont ces économies mensuelles peuvent servir à payer des livres scolaires ou à créer un plan d’épargne en vue d’un investissement futur, comme une maison ou une voiture, mentionne M. Sottile. En apportant de petits changements maintenant, vous pouvez aller plus loin lorsque vous avez toute votre vie devant vous. »