Renata Fast, qui a commencé à jouer au hockey à huit ans, se souvient du sentiment de patiner sur de la glace fraîche après le passage de la surfaceuse.
Comme elle le raconte à la table ronde d’Avantage numérique TD, tenue plus tôt cette année au Rogers Arena de Vancouver avec les Canucks, le hockey féminin était la norme pendant son enfance en banlieue de Toronto.
« Je ne connaissais rien d’autre », affirme Renata Fast, membre de l’équipe nationale féminine du Canada depuis 10 ans et capitaine suppléante des Sceptres de Toronto dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF).
« Je n’ai jamais eu l’impression qu’il n’y avait pas de place pour moi. »
Ce sentiment s’est manifesté plus tard, lorsqu’elle a obtenu son diplôme universitaire à l’âge de 22 ans et qu’elle a voulu jouer au hockey professionnel. Il n’y avait pas de parcours clair pour elle, alors que des occasions se présentaient pour les hommes qui souhaitaient poursuivre leur carrière en milieu universitaire, explique-t-elle à la table ronde.
Elle a envisagé d’abandonner et de changer de métier. Mais elle a persévéré. Les liens d’amitié qu’elle avait noués l’ont gardée dans le sport, même dans les moments difficiles.
« Je revenais toujours vers les filles avec lesquelles je jouais », dit-elle.
Créer un avenir pour les filles et les femmes sur la patinoire
Renata Fast a persévéré, mais d’autres filles jettent l’éponge. En effet, selon le rapport Le signal de ralliement 2024 de Femmes et sport au Canada, plus d’une fille sur cinq abandonne le sport à l’adolescence.
Et selon un article publié en 2024 par Hockey Canada, les femmes et les filles au Canada jouent quelques années de moins que les hommes et les garçons.
C’est pourquoi les Canucks de Vancouver et la TD ont décidé d’unir leurs forces pour déterminer pourquoi les femmes et les filles jouent au hockey, et ce qui peut les encourager à le faire durablement.
Renata Fast a parlé de son expérience en hockey aux côtés de l’ancienne joueuse professionnelle Saroya Tinker à la table ronde d’Avantage numérique TD au Rogers Arena, en mars dernier. Lors de cet événement, d’anciens joueurs des Canucks de Vancouver et des entraîneurs communautaires ont offert un entraînement gratuit à une équipe composée uniquement de filles. La TD a accueilli 40 filles de la région âgées de 10 à 14 ans.
Les participants de la table ronde ont discuté des raisons pour lesquelles les filles arrêtent de jouer au hockey et des moyens qui leur permettraient de continuer à pratiquer ce sport et s’épanouir, sur la patinoire et en dehors. Parmi les conseils reçus : rester ouvertes à l’apprentissage, trouver une collectivité qui les soutient et saisir les occasions offertes aux athlètes.
La TD a également commandité la Women’s Empowerment Night des Canucks, le 7 mars, pour célébrer les dirigeantes des Canucks de Vancouver et mettre en lumière la présence croissante des filles et des femmes dans le hockey et les sports.
« Les avantages du sport vont bien au-delà du jeu lui-même », affirme Neda Hadizadeh, vice-présidente du district Fraser Valley à la TD et modératrice de la table ronde à laquelle ont participé Renata Fast et Saroya Tinker.
« Ce type d’événement est inestimable, ajoute Tyrrell Schmidt, première vice-présidente et cheffe du marketing à la TD, parce qu’il donne un aperçu de l’expérience que les filles et les femmes vivent dans le sport, tout en explorant les occasions de mentorat et de leadership qui pourraient se présenter plus tard pour les athlètes féminines. »
« Nous espérons que notre participation à l’Avantage numérique TD a eu une incidence qui perdurera dans l’avenir de ces filles », conclut-elle.
Le hockey féminin ouvre des portes, sur la patinoire et en dehors
Saroya Tinker, une diplômée de l’Université de Yale qui a joué pour les Metropolitan Riveters et les Toronto Six, a raconté à la table ronde qu’elle avait commencé à jouer au hockey à l’âge de sept ans et qu’elle avait profité de toutes les occasions qui s’étaient présentées à elle.
Elle se souvient d’avoir visité des collèges et des universités et d’avoir été très heureuse à l’idée de pouvoir un jour jouer dans leur équipe de hockey.
« Et maintenant, il y a aussi la LPHF, donc au-delà du niveau universitaire, on peut jouer un jour dans une ligue professionnelle », affirme la cofondatrice du Black Girl Hockey Club Canada et membre de l’équipe de diffusion de la LPHF.
Quand elle était jeune, Saroya Tinker avait l’impression que, dans le hockey, il y avait peu de gens qui lui ressemblaient.
« Je n’ai pas nécessairement eu l’impression que le hockey était toujours l’endroit le plus accueillant pour moi, mais c’est exactement la raison pour laquelle j’ai continué de jouer et, par la suite, de diriger le Black Girl Hockey Club, a-t-elle expliqué à la table ronde. Je veux m’assurer que toutes les femmes ont leur place pour jouer [et] un endroit où elles se sentent en sécurité. »
Renata Fast conseille aux filles qui veulent se rendre loin dans le hockey de ne pas être trop dures envers elles-mêmes et de chercher constamment à apprendre.
« Continuez à apprendre et à avoir du plaisir, dit-elle. Le hockey est un jeu. C’est fait pour s’amuser. »
Saroya Tinker, quant à elle, a encouragé les jeunes hockeyeuses présentes à la table ronde à être elles-mêmes dans leur équipe, et à ne pas hésiter à chercher des équipes plus accueillantes si elles ne se sentent pas à leur place.
« Soyez résolument vous-mêmes », a-t-elle déclaré.
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