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TENT main
• 26 mai 2021

Il y a neuf ans, Aram Hassanlee a été forcé de recommencer sa vie dans un nouveau pays. Il n’a jamais oublié le parcours difficile et c’est pourquoi il veut aider d’autres personnes aujourd’hui.

À l’époque, Aram était un réfugié des Nations-Unis qui avait fui l’Iran pour Toronto, au Canada, après avoir reçu des menaces de violence en raison de son homosexualité. Dans son pays, le fait de s’identifier à la communauté LGBTQ2+ est un crime passible de la peine de mort.

Lorsqu’il est arrivé à Toronto pour commencer sa nouvelle vie à l’âge de 30 ans, il avait quitté son emploi au siège social d’une banque en Iran et avait dit au revoir à sa famille, sans savoir s’il la verrait à nouveau.

Aram savait ce qu’il devait faire pour commencer sa nouvelle vie : parler anglais, se faire de nouveaux amis et trouver un emploi. Deux jours après son arrivée au pays, assis à l’intérieur d’une succursale de la TD sur la rue Church à Toronto, aux côtés d’un travailleur social qui était là pour l’aider à ouvrir un compte bancaire, Aram a su que sa vie était sur le point de basculer.

Il se rappelle avoir été totalement distrait et avoir ressenti à la fois de la confusion et de l’euphorie en voyant le coloré drapeau de la Fierté affiché dans la succursale, alors qu’il venait de quitter un milieu de travail en Iran où il ne pouvait dire qu’il était homosexuel.

« J’étais estomaqué. C’était surréaliste, a dit Aram. J’ai dit à tout le monde que c’était là que je voulais travailler un jour. Du moment que j’ai vu le drapeau, j’ai su tout de suite tout ce que j’avais besoin de savoir sur la TD. Je ne connaissais personne et je ne parlais pas anglais, mais travailler à la banque était devenu mon rêve. »

Aram a réalisé son rêve et occupe maintenant le poste d’analyste principal en rémunération à la TD après avoir décroché son premier emploi à la banque sept ans auparavant.

Donner au suivant

Ainsi, lorsqu’Aram a eu la chance de donner au suivant et d’aider d’autres réfugiés, il a sauté sur l’occasion.

Aujourd’hui, Aram fait partie des 25 employés de la TD qui se sont portés volontaires pour agir comme mentors professionnels pour les réfugiés et les membres de la communauté LGBTQ2+ qui demandent l’asile, dans le cadre d’un projet pilote de la banque en participant au programme The Tent Partnership for Refugees.

Au début de 2021, la TD a commencé à participer au projet pilote. Celui-ci d’une durée d’un an donne aux réfugiés l’occasion d’acquérir de solides compétences professionnelles et de tisser des liens en milieu de travail dans le pays hôte après avoir été jumelés avec des professionnels qui parlent leur langue maternelle.

Actuellement, la TD aide 25 protégés (20 à Toronto et cinq dans la région de New York) où les employés et leurs protégés se rencontrent virtuellement à au moins quatre reprises pour parler de différents sujets comme la rédaction d’un curriculum vitæ, la préparation aux entrevues et l’établissement d’objectifs.

Aram (qui a grandi en parlant le farsi) est jumelé à un Iranien de 38 ans qui a également fui l’Iran pour venir au Canada, dit que ce type de mentor professionnel lui aurait été bien utile lorsqu’il est arrivé au pays.

« J’ai eu tellement de bons mentors à la banque et j’ai beaucoup appris de mes collègues et directeurs, alors je sens qu’il est important de partager mes connaissances », a expliqué Aram, qui avait déjà acquis de l’expérience en travaillant avec des réfugiés avant de s’enrôler comme mentor.

En effet, deux ans après son arrivée au Canada et après avoir appris l’anglais, Aram a obtenu son premier emploi à la TD. Lorsqu’il a été promu au poste d’associé, Services bancaires personnels, il a eu l’occasion d’ouvrir de nouveaux comptes bancaires pour d’autres réfugiés dans le même petit bureau où on l’avait aidé à ouvrir son premier compte bancaire à la TD.

Aider d’autres personnes à trouver leurs aspirations professionnelles

Jacquie Supko, vice-présidente associée et spécialiste, Services bancaires aux PME à la TD, habite à Collingswood, New Jersey, apporte également son aide à titre de mentor auprès des nouveaux arrivants de la communauté LGBTQ2+ dans le cadre du projet pilote. Selon elle, le fait d’avoir voyagé un peu partout dans le monde avec sa famille lorsqu’elle était enfant lui a permis de prendre connaissance de la complexité de la politique, des enjeux sociaux et des autres difficultés que les réfugiés doivent surmonter.

Jacquie a indiqué avoir été intéressée à s’enrôler comme mentor dès qu’elle a pris connaissance du courriel provenant du groupe de ressources pour la communauté LGBTQ2+, et dans lequel il était question du projet pilote mené avec The Tent Partnership for Refugees.

« J’ai été ravie d’apprendre que la TD s’investissait dans ce programme et comme j’ai fait beaucoup de mentorat au travail, j’espérais avoir la chance un jour de faire du mentorat à l’extérieur de la TD », a expliqué Jacquie qui, en prévision du projet pilote, a suivi une formation virtuelle pour les mentors en février 2020, et dans le cadre de laquelle où on lui a remis un guide sur les notions à passer en revue avec son ou sa protégée.

« The Tent Partnership for Refugees a fait un travail formidable en donnant des conseils de mentorat et en suggérant les sujets à aborder, si l’on n’a pas expérience dans le domaine, a ajouté Jacquie qui a été jumelée avec Jamie. Les protégés sont à différentes étapes de leur carrière, ce qui rend ce programme intéressant. Certains des protégés travaillent pour une entreprise et d’autres démarrent leur propre entreprise. »

La TD figure parmi les 140 grandes entreprises qui se sont engagées à aider The Tent Partnership for Refugees – un organisme sans but lucratif (créé en 2016) pour mobiliser les entreprises de plusieurs pays afin d’aider les réfugiés à s’intégrer dans leurs communautés hôtes.

Jackie a dit qu’elle et Jamie essaient actuellement de déterminer les secteurs d’activité au sein desquels Jamie aimerait travailler avant de fixer des objectifs plus précis.

« J’ai donné à Jamie certains exercices à faire pour se renseigner sur les différents secteurs d’activité et nous avons parlé des étapes importantes de sa vie, a précisé Jacquie. Notre prochaine conversation aura lieu en juin. »

En plus des rencontres trimestrielles structurées qui se déroulent suivant un ordre du jour, Jackie et Jamie communiquent également par courriel et par texto.

Aram dit que malgré les progrès accomplis depuis son arrivée au Canada avec ses deux valises remplies de vêtements, de photos de sa famille et de son diplôme universitaire, il n’a pas oublié à quel point il est difficile d’amorcer une nouvelle carrière dans un tout nouveau pays.

« J’espère seulement que mon expérience aidera d’autres personnes à se tailler une place plus facilement. C’est vraiment difficile pour les nouveaux arrivants, et tout particulièrement pour les réfugiés, de mener une carrière prometteuse après tout ce qu’ils ont dû faire pour arriver ici. »


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