Rachael Wong est venue en aide à d’innombrables familles tout au long de sa carrière à la TD, mais l’une d’entre elles se distingue du lot.
Il y a 15 ans, celle qui est aujourd’hui vice-présidente de district à la TD s’est retrouvée devant un jeune couple indien qui venait d’immigrer au Canada avec leur petite fille, leurs maigres économies et le rêve d’une nouvelle vie. Avec pour seule aide un passeport étranger et une gestionnaire, Services financiers personnels, ils sont parvenus à ouvrir un compte bancaire, à établir des antécédents de crédit pour louer une voiture et obtenir un prêt hypothécaire, et à commencer à investir pour l’avenir.
Aujourd’hui, le couple est propriétaire à part entière de sa maison, ses objectifs de retraite sont presque tous atteints et sa fille est sortie de l’université sans la moindre dette.
Malgré cette histoire qui finit bien, la gestion financière demeure intimidante pour la plupart des nouveaux arrivants. Surtout lorsqu’ils doivent simultanément trouver un emploi, une garderie et s’adapter à un nouveau système de transport.
En fait, un récent sondage de la TD1 révèle que plus de la moitié des néo-Canadiens (55 %) ne pensent pas avoir les connaissances nécessaires pour tirer le maximum des options de services financiers qui leur sont offertes au Canada.
Ces difficultés, Farhaneh Haque les connaît bien. Ayant elle-même immigré au Canada avant de devenir vice-présidente de district à Brampton, elle aide aujourd’hui les nouveaux arrivants à trouver la sécurité financière dans leur pays d’adoption.
Pour mieux comprendre les défis qui guettent les néo-Canadiens qui cherchent à s’établir financièrement dans un nouveau pays, l’équipe des Nouvelles de la TD s’est récemment entretenue avec mesdames Haque (Brampton) et Wong (Markham). Nous leur avons demandé quels conseils elles pourraient donner aux nouveaux arrivants pour les aider à acquérir les connaissances et la confiance nécessaires pour atteindre leurs objectifs financiers.
Q : Selon vous, pourquoi les néo-Canadiens ne pensent-ils pas posséder suffisamment de connaissances pour tirer le maximum des options de services financiers qui leur sont offertes?
FH : En arrivant au Canada, les immigrants doivent s’adapter à un mode de vie qui peut être très différent du leur, ce qui n’est pas toujours facile. Ici, tout est différent pour eux : la langue, les coutumes, la culture, le climat et les systèmes financiers. Comprendre ce nouvel univers et s’y retrouver demande du temps, des connaissances et un conseiller de confiance.
RW : Les nouveaux immigrants ont souvent de la difficulté à s’adapter à un tout nouveau système financier et à saisir les différences entre les banques de leur pays d’origine et celles au Canada. Par exemple, le concept d’achat à crédit est généralement inhabituel pour ces néo-Canadiens, qui sont plutôt habitués à acheter ce que leurs économies leur permettent.
Q : Quel est, selon vous, le plus grand défi pour ces nouveaux arrivants?
FH : Pour plusieurs d’entre eux, se trouver un bon travail leur permettant de subvenir à leurs besoins quotidiens et, souvent, d’envoyer de l’argent à leur famille restée derrière représente tout un défi.
RW : Selon moi, la culture et la confiance sont les plus grands défis auxquels font face les nouveaux immigrants. La langue, les différences culturelles et le nouvel environnement financier peuvent miner la confiance qu’ils ont en leur capacité à tirer le maximum des options de services financiers offertes au Canada.
Sans les conseils et les directives de leur banque pour les guider, les nouveaux arrivants peuvent se faire un sang d’encre pour des considérations aussi simples que les antécédents de crédit nécessaires à obtention d’une carte de crédit ou d’un prêt automobile.
Q : Quelle est la première préoccupation financière des néo-Canadiens?
FH : Selon mon expérience, beaucoup de nouveaux Canadiens se soucient de bâtir un patrimoine au Canada, ce qui commence souvent par l’acquisition d’une propriété.
RW : S’il est vrai que s’établir dans leur nouveau pays et acheter une propriété sont souvent les deux priorités des nouveaux arrivants, ils sont nombreux à aussi vouloir épargner pour la retraite et couvrir leurs dépenses quotidiennes.
Q : Que peuvent faire les nouveaux immigrants pour améliorer leurs connaissances financières et avoir confiance en leurs capacités?
FH : Pour commencer, les néo-Canadiens peuvent choisir une banque et une personne-ressource qui répondent à leurs besoins. Par exemple, ils pourraient choisir une banque qui offre des services dans leur langue, dont le personnel parle leur langue, qui offre des heures d’ouverture prolongées le soir et la fin de semaine, ou qui offre d’excellents outils et conseils bancaires en ligne.
Lorsqu’ils sont à l’aise avec leur institution financière, ils peuvent rencontrer un conseiller qui les aidera à choisir le bon compte en fonction de leurs besoins, par exemple les transferts de fonds vers l’étranger pour aider leur famille.
RW : Nous savons à quel point il peut être difficile et stressant de s’établir dans un nouveau pays. La gestion des dépenses courantes est un bon point de départ pour y arriver. Il peut être rassurant de faire le suivi des dépenses à l’aide d’un budget.
Je recommande aussi de parler à un conseiller des objectifs à court et à long terme. Celui-ci peut établir un plan d’action pour atteindre les buts prioritaires, comme épargner pour une maison, une voiture ou la retraite, et il peut donner des conseils pour maximiser l’épargne.
Q : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui pense immigrer au Canada?
FH : En tant qu’immigrante, je dirais qu’il faut d’abord apprendre la langue. La communication est l’outil le plus important pour réussir au Canada. Il y a une tonne d’information qui circule et si on ne comprend pas et qu’on ne peut pas communiquer, la courbe d’apprentissage sera très ardue.
Le parcours des immigrants est semé d’obstacles et il importe de rester optimiste malgré les difficultés. Un nouveau pays, une nouvelle culture, un nouveau climat et de nouvelles coutumes peuvent ébranler votre stabilité émotionnelle. Il faut rester optimiste et concentré sur le futur qu’on veut bâtir au Canada.
Le bénévolat et les groupes de réseautage peuvent aider les nouveaux arrivants à tisser des liens avec leur nouvelle communauté. Rencontrer d’autres immigrants qui ont vécu la même chose peut aussi faciliter l’enracinement.
RW : Faites vos devoirs et soyez curieux. On trouve beaucoup d’information et d’outils financiers en ligne qui peuvent aider les néo-Canadiens à prendre la voie de la réussite et à choisir l’institution financière qui correspond à leurs besoins et à leurs valeurs.
Plus précisément, il faut trouver une banque qui offre un forfait bancaire pour les nouveaux arrivants au Canada conçu pour les immigrants récents.
Q : Comment les banques peuvent-elles aider les nouveaux arrivants à établir leur assise financière au Canada?
FH : Il s’agit d’une belle occasion pour les institutions comme la TD d’aider les nouveaux Canadiens à partir du bon pied. Offrir des cours et des ateliers de littératie financière dans les succursales locales et entrer en relation avec les groupes de nouveaux arrivants peut les aider à se familiariser avec le système financier canadien. Fournir des outils financiers qui sont simples à comprendre et traduits dans plusieurs langues est également très important.
De plus, les institutions financières devraient offrir des produits et services qui simplifient la vie des néo-Canadiens qui cherchent à s’établir ici et à remplir leurs obligations envers leur famille à l’étranger. Par exemple, avoir accès à un service de virement de fonds peut paraître anodin à un Canadien, mais pour un nouvel arrivant, les virements de fonds sont très importants.
RW : Les banques ont mis à la disposition des nouveaux arrivants des forfaits bancaires adaptés à leurs besoins, qui offrent des produits et des services conçus expressément pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. Ces produits et services ont évolué et se sont améliorés avec le temps pour répondre aux besoins des néo-Canadiens, par exemple en augmentant la limite des lignes de crédit non garanties.
Nous devrions continuer de nous inspirer de certaines autres pratiques bancaires internationales afin de demeurer concurrentiels et de toujours servir les intérêts de nos clients.