Les Québécois s'exposent à la loi de Murphy - 37 % d'entre eux n'ont pas de fonds d'épargne en cas d'événement inattendu

-- La deuxième édition du Rapport sur l'épargne de TD Canada Trust indique que la moitié des Québécois se sont déjà retrouvés dans une situation où ils ont dû avoir recours à un fonds d'épargne, mais seulement le quart d'entre eux en possédait un.

MONTRÉAL, le 26 mars 2012 /CNW/ - Les Québécois jouent avec le feu : 37 % d'entre eux n'ont pas mis d'argent de côté dans l'éventualité où ils perdraient leur emploi, devraient engager des frais médicaux importants, financer des rénovations urgentes ou faire face à des dépenses imprévues.

Selon le Rapport sur l'épargne 2012 de TD Canada Trust, 49 % des Québécois admettent avoir été dans une situation où ils ont dû avoir recours à leurs économies pour pouvoir faire face à un événement imprévu, mais seulement 25 % d'entre eux s'étaient constitué un tel coussin. Parmi ceux qui ne disposaient pas de fonds, 47 % ont dû compter sur l'aide de la famille ou des amis, 32 % ont utilisé leurs cartes de crédit et 32 % ont eu recours à un prêt ou à une ligne de crédit. Les Québécois ont été les moins susceptibles de dire qu'ils ont puisé dans leur épargne (5 % contre 16 % à l'échelle du pays) ou leur REEE (8 % contre 14 % à l'échelle du pays).

« La vie est pleine de rebondissements et il est impossible d'être prêt à toutes les éventualités, par contre, vous pouvez être bien préparé financièrement, affirme Paul Lelièvre, vice-président de district, TD Canada Trust. Il est inquiétant de constater qu'un aussi grand nombre de gens se fient sur leurs cartes de crédit et leurs lignes de crédit comme coussin financier plutôt que de mettre de l'argent de côté dans un compte d'épargne réservé aux dépenses imprévues, si important dans les bons moments comme dans les moments difficiles. »

Si les Québécois sont conscients de l'importance d'avoir des économies pour faire face aux imprévus (seulement 3 % n'en voient pas l'utilité), ils invoquent toutefois diverses raisons de ne pas en posséder un : ils sont « sans le sou » (56 %), ils doivent rembourser leurs cartes de crédit ou leurs lignes de crédit (44 %), ils doivent rembourser leur prêt hypothécaire (12 %), ou épargner pour leur retraite ou les études de leur enfant (7 %).

« Il peut être difficile de trouver un équilibre entre toutes vos obligations financières, alors voilà pourquoi il est si important de se doter d'un fonds d'épargne en cas d'événement inattendu, souligne M. Lelièvre. Sinon, il peut s'avérer autrement plus ardu de trouver une façon de payer des dépenses imprévues; et emprunter de l'argent vous coûtera un remboursement supplémentaire par mois, plus les intérêts, dont vous devrez vous préoccuper. »

Quoi qu'il en soit, le point positif réside dans le fait qu'un tiers des Québécois (31 %) a mis de côté l'équivalent d'un à trois mois de frais de subsistance, 13 %, l'équivalent de quatre à six mois de frais de subsistance, et 18 %, l'équivalant de plus de six mois de frais de subsistance.

Voici les conseils de Paul Lelièvre pour aider les Québécois à se doter d'un fonds d'épargne sur lequel ils pourront compter en cas d'événement inattendu :

• Faites de ce fonds une priorité : Commencez à épargner dès maintenant. Comme vous devez y mettre de l'argent de côté sans but spécifique, ce fonds peut vous sembler être un objectif d'épargne plus ou moins important. Toutefois, en cas de dépenses imprévues, il constituerait votre première ressource. Vous devriez viser à mettre de côté l'équivalent de trois à six mois de frais de subsistance. Votre remboursement d'impôt pourrait d'ailleurs vous aider à commencer à vous constituer un coussin d'urgence.
  
  
• Épargnez de façon automatisée : Établissez un virement automatique à chaque paie jusqu'à ce que vous ayez atteint votre objectif. Vous disposerez ainsi d'un fonds et vous vous serez habitué à ce retrait automatique à même votre chèque de paie. Donc, une fois votre fonds constitué, vous pourrez continuer à mettre de l'argent de côté pour un autre objectif financier.
  
  
• Ne touchez pas à cette épargne : Votre fonds doit être facilement accessible si vous en avez besoin; mais en aucun autre cas ne devriez-vous vous en servir. Si l'argent a tendance à vous brûler les doigts, renseignez-vous auprès de votre banque sur les moyens d'éviter de succomber à la tentation; par exemple, vous pourriez choisir de ne pas relier ce compte à votre carte de débit pour faire en sorte que vous n'ayez pas facilement accès à ces fonds.
  
  
• Veillez à ce que vos économies vous rapportent davantage : Ce qui distingue le fonds réservé aux imprévus de tout autre type d'épargne, c'est que celui-ci ne devrait pas être investi dans un placement où vous auriez à payer des pénalités en cas de retrait ou dans lequel vous pourriez peut-être perdre de l'argent à court terme en raison de la fluctuation des marchés. Par contre, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas le faire fructifier; songez à un compte d'épargne qui rapporte des intérêts. De fait, un CELI constitue une bonne option, car les intérêts accumulés sont libres d'impôt.
  
  
• Assurez-vous de rebâtir après la tempête : Si vous vous trouvez dans une situation où vous devez avoir recours à vos économies, vous serez à même de constater et d'apprécier l'importance d'être bien préparé financièrement. Faites-en votre motivation pour vous constituer un nouveau fonds en priorité, dès que la situation sera de retour à la normale.

Au sujet du Rapport sur l'épargne 2012 de TD Canada Trust

Le Groupe Banque TD a confié à Environics Research le mandat de mener une enquête téléphonique omnibus, du 23 au 27 janvier 2012, auprès de 1 022 Canadiens adultes, dont 251 résidents du Québec.

Au sujet de TD Canada Trust

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