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TORONTO, le 15 déc. /CNW/ - La perspective de croissance économique au Canada en 2011 s'est améliorée comparativement à la dernière prévision de 2,0 % en septembre, avec un taux de croissance maintenant prévu à 2,6 %. Néanmoins, des marchés immobiliers au neutre, un endettement élevé, une croissance faible des revenus et le retrait du stimulus des finances publiques modérerons la croissance économique, selon les dernières prévisions trimestrielles des Services économiques TD (www.td.com/francais/services_economiques/).

Le raffermissement de la croissance américaine stimulera les exportations canadiennes

La publication des données sur le troisième trimestre indique une deuxième décélération consécutive de la croissance du PIB réel, qui s'établit à seulement 1 % au taux annuel. Bien que décevant, ce résultat représente sans doute le point le plus bas, et la croissance économique devrait à nouveau s'accélérer au cours des prochains trimestres. Pour l'ensemble de 2011, les Services économiques TD prévoient une expansion moyenne annuelle de 2,6 %, soit environ un demi-point de pourcentage au-dessus de la prévision du début de l'automne.

« Une grande partie de la relance de l'activité à court terme s'explique par l'amélioration des prévisions relatives aux exportations, que ce soit les ressources ou les autres produits exportés », explique Craig Alexander, économiste en chef au Groupe Banque TD. Il signale les mesures prises récemment par les représentants américains pour stimuler l'économie mondiale en procédant à un nouvel assouplissement quantitatif, en prolongeant les réductions fiscales de l'administration Bush et en offrant d'autres formes d'allégement fiscal. Bien qu'elles risquent de compliquer la mise en œuvre future de stratégies de sortie sur les plans monétaire et fiscal, ces mesures, à brève échéance, stimuleront considérablement la croissance. Les Services économiques TD prévoient que la croissance du PIB réel américain atteindra 3 % en 2011, en hausse d'environ un point de pourcentage par rapport à la prévision précédente.

En plus de l'accélération de l'activité américaine, les prix des matières premières devraient contribuer à soutenir les exportations canadiennes, en se maintenant à des niveaux plus élevés que ceux que l'on prévoyait il y a quelques mois. Le dollar canadien devrait également se replier pendant la première moitié de l'an prochain, avant de récupérer par la suite.

Les consommateurs on des contraintes pour tirer avantage des faibles taux

Autre fait nouveau d'importance depuis l'automne, les attentes d'une hausse des taux d'intérêt au Canada ont diminué. Non seulement certains avantages liés à la faiblesse des taux d'intérêt américains ont rejailli de l'autre côté de la frontière canado-américaine, mais la TD et d'autres prévisionnistes prévoient maintenant que la Banque du Canada laissera son taux de financement à un jour à 1 % jusqu'au milieu de 2011.

« La bonne surprise en ce qui a trait aux ventes de maisons existantes au cours des derniers mois, c'est que les ménages canadiens réagissent à l'amélioration des conditions d'emprunt, souligne M. Alexander. Cela dit, les niveaux d'endettement élevés empêcheront les consommateurs de trop dépenser. »

La morosité du marché du travail est un autre facteur qui restreindra les dépenses de consommation. M. Alexander fait remarquer qu'il y a peu de chance que l'augmentation de la croissance du PIB réel en 2011 s'accompagne d'une amélioration équivalente de la création d'emplois. « Les entreprises canadiennes, en particulier celles orientées vers les exportations et exposées à la concurrence mondiale, se limiteront sans doute à répondre à la demande locale en améliorant leur efficacité plutôt qu'en embauchant du personnel. » Devant la faiblesse persistante de la création d'emploi dans le secteur privé et la frugalité des gouvernements, on prévoit que le taux de chômage demeurera élevé à environ 7,5 % l'an prochain.

Toutefois, les investissements des entreprises devraient demeurer un important îlot de croissance, en partie en raison des politiques gouvernementales qui ont amélioré le contexte fiscal au cours des dernières années. Plus particulièrement, on prévoit que la croissance des dépenses en matériel et outillage sera dans les deux chiffres l'an prochain.

Légère baisse de la prévision de croissance économique en 2012

La progression des exportations et des investissements devrait se poursuivre en 2012, contribuant à alimenter la reprise. Les taux d'intérêt plus élevés devraient cependant freiner les dépenses de consommation, laissant la croissance générale du PIB réel à un taux modéré de 2,5 % en 2012, soit 0,3 points de pourcentage sous la prévision de septembre des Services économiques TD. À partir de la deuxième moitié de 2011, la Banque du Canada devrait recommencer à resserrer la politique monétaire, fixant son taux de financement à un jour à 3 % vers la fin de 2012.

« Un peu comme en 2009, les consommateurs devraient anticiper ces hausses de taux et accélérer les achats de maisons et d'autres produits coûteux durant la première moitié de 2011 », précise M. Alexander. Il fait également remarquer que le niveau d'endettement élevé des ménages rendra ceux-ci particulièrement sensibles aux hausses des taux d'intérêt.

Les Prairies et Terre-Neuve-et-Labrador mèneront la croissance en 2011-2012

Le rapport fournit une mise à jour des prévisions économiques provinciales. Depuis le milieu de l'année, le pendule de la croissance s'est déplacé du Centre du Canada, la Colombie-Britannique et certaines parties de l'Atlantique, pour osciller davantage du côté des Prairies et de Terre-Neuve et Labrador. Pendant les prochaines années, il y a fort à parier que ces meneurs de la croissance maintiendront un taux de croissance au-dessus de la moyenne d'au moins 3 % par année. « Grâce à leur exposition aux marchés des matières premières performants et à leur situation fiscale relativement solide, ces provinces jouiront d'un avantage indéniable au cours des prochaines années. »

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