- Les facteurs positifs aux Etats-Unis auront plus de poids que les
facteurs négatifs et les marchés afficheront un rendement près du
seuil de 10 %.
- Les marchés boursiers canadiens accuseront un retard par rapport aux
marchés américains et généreront des rendements inférieurs à 10 %.
- Les titres à revenu fixe rapporteront davantage en 2008 qu'en 2007.
- Le marché européen sera de nouveau celui à privilégier en 2008.
TORONTO, le 17 déc. /CNW/ - TD Waterhouse a publié aujourd'hui son
bulletin Perspective d'investissement dans lequel elle fait état de sa vision
des tendances qui caractériseront les marchés en 2008 et de leurs retombées
sur les portefeuilles de placements. Selon ces prévisions, même si la crise
des prêts hypothécaires à risque continuera d'avoir des retombées en 2008,
plusieurs facteurs positifs au sein de l'économie américaine feront plus que
contrebalancer ces facteurs négatifs, et les cours boursiers américains
continueront de s'apprécier pour une sixième année consécutive.
Dans le cadre de cet exercice annuel, les auteurs se sont aussi
intéressés aux prévisions qui avaient été formulées pour 2007 et ont établi
que cinq prévisions sur six se sont avérées.
"Actuellement, la question la plus importante pour les investisseurs est
de savoir si la phase haussière des marchés, ininterrompue depuis cinq ans, se
poursuivra pour une sixième année de suite en 2008 ou si la crise des prêts
hypothécaires à risque plongera plutôt les Etats-Unis en récession,
déclenchant une phase baissière sur les marchés, déclare Bob Gorman, stratège
en chef, TD Waterhouse. La crise des prêts hypothécaires à risque a fait
couler tant d'encre que nous pensons que ses effets ont déjà été absorbés par
les marchés et se reflètent sur les cours actuels. La solidité des autres
facteurs économiques fondamentaux combinée à l'effet stimulant sur les marchés
du cycle présidentiel devrait donc contrebalancer les effets de cette crise et
annihiler toute possibilité de récession aux Etats-Unis."
Voici, selon M. Gorman, les six thèmes qui devraient dominer la scène
économique en 2008 :
Perspective des marchés américains
Les cours boursiers américains s'apprécieront pour une sixième année
consécutive, affichant vraisemblablement un rendement près du seuil de 10 %.
Voici quelques-uns des facteurs positifs qui étayent cette prévision :
- Le ratio cours-bénéfice de l'indice S&P 500 se situe actuellement
entre 15 et 16, ce qui est conforme à sa moyenne historique et dénote
la justesse actuelle des évaluations boursières.
- Les actions américaines sont bon marché comparativement aux
obligations. Leur ratio bénéfice-cours moyen (c'est-à-dire le bénéfice
par action divisé par le cours) se situe à environ 6,25 % si l'on se
fie au ratio cours-bénéfice de 16 susmentionné, soit environ 50 % de
plus que le rendement actuel de 4,15 % d'un bon du Trésor américain de
10 ans.
- Le caractère actuellement accommodant de la politique monétaire, qui
vise à stimuler l'économie et à aider le secteur financier, entraînera
vraisemblablement plusieurs diminutions du taux des fonds fédéraux et
accentuera la pente de la courbe de rendement.
- Le dollar canadien sera soumis à des pressions à la baisse en 2008, ce
qui stimulera la valeur des placements américains.
- La dépréciation du dollar américain a entraîné une poussée des
exportations américaines et cette hausse a plus que contrebalancé la
mollesse du secteur de l'habitation.
- L'année 2008 est une année d'élection présidentielle aux Etats-Unis.
Sur le plan historique, le rendement des marchés boursiers a toujours
été solide les années d'élection présidentielle. L'effet négatif de la
contraction du secteur américain de l'habitation a été plus qu'absorbé
par la poussée des exportations américaines.
Sur le plan négatif, la crise des prêts hypothécaires à risque continuera
de nuire, car le nombre de défauts de paiement continuera d'augmenter à mesure
que les prêts hypothécaires à haut risque arriveront à échéance et devront
être renouvelés à la hausse au cours des six prochains mois. De plus, à cause
de l'offre excédentaire massive de maisons neuves, qui a déjà fait chuter de
5,1 % le prix médian d'une maison aux Etats-Unis en 2007, la récession se
poursuivra sur le marché américain de l'habitation.
La rotation des titres se poursuivra encore, en faveur des sociétés à
forte capitalisation sur le marché américain, un thème déjà présent en 2007.
Les actions de croissance des sociétés à forte capitalisation, peu en faveur
depuis l'éclatement de la bulle technologique en 2000, bénéficieront
particulièrement de cette tendance. Entre autres exemples, mentionnons les
sociétés technologiques de fort calibre comme Cisco, Oracle et Microsoft, qui
bénéficient de la demande accumulée pour leurs produits, de la solidité du
bilan de leurs principaux clients d'affaires et du bond des exportations
américaines.
Au Canada comme aux Etats-Unis, les cours boursiers devraient s'apprécier
pour une sixième année consécutive et générer des rendements inférieurs à
10 %. Le facteur sous-jacent à cette appréciation des marchés en 2008 ne sera
pas le prix des produits de base, comme cela a été le cas pendant la plus
grande partie de la phase haussière actuellement en cours, mais bien la
poursuite de la rotation en faveur des secteurs moins cycliques, comme en
témoigne le comportement des actions de plusieurs grands assureurs telles
Manuvie, Sun Life et la Financière Power.
Les porteurs de titres à revenu fixe toucheront des rendements de 4 à
4,5 % en 2008, ce qui est plus que les rendements inférieurs aux coupons de
2007. Le ralentissement de la croissance économique devrait entraîner un
relâchement des pressions à la hausse sur les rendements obligataires. Après
l'élargissement des écarts de taux des obligations de sociétés en 2007, nous
pensons que ces dernières offriront un rendement supérieur aux obligations
d'Etat en 2008.
L'Europe devrait encore une fois être le marché étranger affichant le
meilleur rendement, avec des rendements positifs près de 10 %. Ces rendements
découlent des bénéfices appréciables engrangés par les sociétés européennes,
de la croissance des dividendes ainsi que des évaluations boursières
avantageuses. Après une année médiocre en 2007, les marchés japonais
connaîtront un meilleur sort en 2008, affichant un rendement près de celui des
marchés européens.
En ce qui concerne les marchés en émergence, la prudence s'impose en
2008. Premièrement, les titres des marchés en émergence ne sont plus vraiment
bon marché et, collectivement, ils ont atteint leur plein potentiel.
Deuxièmement, la politique monétaire de plusieurs pays se resserre,
particulièrement en Chine où l'inflation se fait préoccupante. Troisièmement,
les marchés en émergence sont notoirement volatils et pourraient être
vulnérables à un ralentissement de la croissance.
M. Gorman conclut ainsi : "Dans l'ensemble, nous pensons qu'en 2008, les
marchés financiers surmonteront des risques appréciables et bien documentés et
généreront des rendements solides."
Justesse des prévisions de 2007
L'an dernier, nous avions cerné six thèmes qui devaient à notre avis
prédominer en 2007. Voyons dans quelle mesure nous avons vu juste :
Prévision no 1 : Les marchés boursiers américains devaient progresser
pour une cinquième année de suite.
Résultat : Pour l'instant, il semble que les marchés américains
auront progressé comme nous l'avions prévu. Toutefois,
l'appréciation sera légèrement inférieure au rendement
"dans les deux chiffres" prévu et sera moindre que
celle des marchés canadiens, surtout si l'on tient
compte des retombées négatives de la poussée du dollar
canadien sur le rendement des placements à l'étranger.
Prévision no 2 : Les sociétés à forte capitalisation américaines
devaient conserver le haut du pavé en 2007.
Résultat : Cette prévision semble pour l'instant confirmée. A ce
jour en 2007, l'indice Standard & Poors 500 des
sociétés à forte capitalisation (S&P 500) a en effet
offert un rendement supérieur de 644 points de base
(6,44 %) à celui de l'indice Russell 2000 des sociétés
à faible capitalisation. On ne sait pas encore si cet
écart sera maintenu pour l'ensemble de l'année. De
plus, le cours des actions de la Bank of America et de
Home Depot a finalement peu évolué en cours d'année et
l'action de Citigroup s'est dépréciée.
Prévision no 3 : A) Les marchés boursiers canadiens devaient s'apprécier
pour une cinquième année consécutive en 2007, affichant
un rendement inférieur à 10 %. B) Nous devions
commencer à assister à une rotation des secteurs
cycliques en faveur des secteurs moins assujettis aux
cycles économiques. C) Les actions canadiennes devaient
afficher un rendement inférieur à celui du marché
américain pour la première fois depuis 2001.
Résultat : L'hypothèse A s'est avérée. L'hypothèse B s'est
confirmée dans les derniers mois, les investisseurs
étant devenus plus réfractaires aux risques. En ce qui
concerne l'hypothèse C, il est trop tôt pour se
prononcer, même si les titres des sociétés américaines
moins assujetties aux effets des cycles économiques
semblent sur une belle lancée.
Prévision no 4 : Les porteurs d'obligations devaient toucher un
rendement égal à leur coupon, soit environ 4 %, en
2007.
Résultat : Notre prévision était trop optimiste. L'indice
obligataire universel Scotia Capital a enregistré un
rendement légèrement supérieur à 3 %.
Prévision no 5 : Les problèmes de flux de trésorerie des fiducies les
plus faibles devaient entraîner une vague de fusions
dans le secteur des fiducies énergétiques.
Résultat : Cette tendance a été en effet très prononcée, les
fiducies les plus petites et dont les activités sont
surtout axées sur le gaz naturel s'avérant
particulièrement vulnérables, car la compression de
leur évaluation en a fait des proies faciles. Nous
avions également souligné l'importance de détenir des
parts de fiducies énergétiques de la meilleure qualité
possible comme Bonavista, Arc et Vermilion. Bonavista
et Vermilion ont offert un rendement supérieur à leurs
pairs, tandis qu'Arc a offert un rendement conforme au
sous-indice des fiducies énergétiques.
Prévision no 6 : L'Europe devait être le meilleur des grands marchés
internationaux en 2007, compte tenu des évaluations
attrayantes, de la croissance solide des bénéfices des
sociétés et des dividendes élevés. Le marché japonais
devait connaître un rendement inférieur.
Résultat : Cette prévision s'est aussi avérée, les marchés
européens générant des rendements solides tandis que le
Japon perdait du terrain. Malheureusement, l'euro s'est
déprécié par rapport au huard, et les investisseurs
canadiens n'ont pu vraiment profiter de la situation.
Au sujet du Groupe Financier Banque TD
La Banque Toronto-Dominion et ses filiales sont désignées collectivement
par l'appellation "Groupe Financier Banque TD". Le Groupe Financier Banque TD
offre ses services à plus de 14 millions de clients regroupés dans quatre
secteurs fondamentaux exerçant leurs activités dans plusieurs centres
financiers clés partout dans le monde : les services bancaires personnels et
commerciaux au Canada, offerts notamment par TD Canada Trust; la gestion de
patrimoine, incluant les activités de TD Waterhouse et un investissement dans
TD Ameritrade; les services bancaires personnels et commerciaux offerts aux
Etats-Unis par TD Banknorth, ainsi que les services bancaires de gros, fournis
entre autres par Valeurs Mobilières TD. De plus, le Groupe Financier Banque TD
se classe parmi les plus grands prestataires de services financiers en ligne
du monde, puisqu'il compte plus de 4,5 millions de clients qui font des
affaires par voie électronique. Au 31 octobre 2007, la Banque possédait des
actifs de 422 milliards de dollars. La Banque Toronto-Dominion est inscrite
aux Bourses de Toronto et de New York sous le symbole "TD", ainsi qu'à la
Bourse de Tokyo.
Renseignements: Edith Ducharme, (514) 289-8978