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TORONTO, le 25 sept. /CNW/ - Selon un nouveau rapport des Services économiques TD (www.td.com/economics), d'ici les trois prochaines décennies, les forces du marché du travail placeront les femmes et les hommes davantage sur un pied d'égalité, ce qui finira par éliminer les 5 % à 15 % de l'écart salarial qui ne sont pas attribuables aux facteurs tels que le nombre d'heures travaillées, la productivité ou le choix professionnel. Don Drummond et Beata Caranci, auteurs de ce rapport, affirment : "Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à s'inscrire aux universités et à occuper des postes orientés vers les services. Ces deux facteurs auront des répercussions économiques positives; compte tenu de la mondialisation et du vieillissement de la population, la croissance économique du pays continuera de dépendre de services hautement spécialisés. De plus en plus, les employeurs feront appel aux femmes pour combler la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée. Les marchés deviendront le plus grand allié de celles qui souhaitent participer à la population active". Progrès en cours Les femmes ont déjà réalisé des progrès au chapitre du salaire depuis les années 1980. En 2005, par exemple, elles étaient trois fois plus nombreuses à gagner un salaire supérieur à celui de leur conjoint, 1,3 million de femmes assurant principalement le soutien de leur famille parmi 4,6 millions de couples. Dans plus du quart (soit 28 %) des familles canadiennes, la rémunération des femmes dépassait celle des hommes. Une transformation plus profonde est en voie de s'opérer. Au cours des trois dernières décennies, le taux des travailleuses canadiennes du groupe d'âge d'activité maximale (de 25 à 44 ans) est passé d'environ 50 % à près de 82 %. En outre, les femmes âgées de 45 à 64 ans ont également joint les rangs des travailleurs en nombres tout aussi imposants. Dans les autres pays de l'OCDE, seules les Scandinaves et les Suisses sont plus susceptibles de faire partie de la population active que les Canadiennes. Les femmes travaillent aussi plus longtemps qu'auparavant. Une proportion plus grande des femmes de 30 ans choisiront de demeurer sur le marché du travail à 50 ans. Cela s'explique en partie par le fait qu'elles ont moins d'enfants qu'auparavant et reportent à un âge plus avancé la décision d'en avoir. Ainsi, elles passent plus de temps à travailler, ce qui diminue les coûts associés aux arrêts de travail fréquents ou prolongés ainsi que les frais de garde d'enfant. L'éducation, un puissant outil égalitaire L'éducation est peut-être le facteur le plus déterminant de la participation accrue des femmes au marché du travail, qui y demeurent plus longtemps et en bénéficient davantage. Le nombre de diplômes universitaires accordés aux femmes ne fait que monter au fil des ans, la plupart des baccalauréats et des maîtrises décernés leur revenant. En 2004, par exemple, elles détenaient 62 % des baccalauréats attribués. Or le progrès demeure lent dans des disciplines comme les mathématiques et les sciences appliquées - ce qui, selon certaines études, constitue l'un des facteurs empêchant les femmes d'accéder à plusieurs postes rémunérateurs. Un regard porté sur le niveau d'instruction, tous champs d'études confondus, permet de constater que les femmes représentent seulement 3 % des diplômés universitaires en mathématiques, et ce pourcentage est le même depuis dix ans. A moins de 4 %, les diplômées en ingénierie et en architecture se retrouvent aussi au bas de la liste. En revanche, pour toutes ces disciplines, le nombre de diplômes décernés à des hommes était de 3 à 4 fois plus élevé que celui des femmes. "Les femmes ne sont pas naturellement moins douées que les hommes dans ces disciplines. Sur le plan statistique, des tests menés auprès d'enfants de treize à seize ans révèlent que les garçons n'ont aucun avantage sur les filles en mathématiques et en sciences, soutient Beata Caranci, responsable des prévisions économiques chez Services économiques TD. Pourtant, des études menées plus tard et les choix professionnels des femmes indiquent que celles-ci évitent ces disciplines. Ce qui porte à croire que l'environnement et la culture jouent un rôle appréciable." Pour favoriser l'inscription à ces disciplines d'un plus grand nombre d'étudiantes au niveau post-secondaire et susciter l'intérêt des filles pour les mathématiques et les sciences à un plus jeune âge, les enseignants, les gouvernements, les entreprises et les parents doivent déployer de plus grands efforts. Plusieurs méthodes d'intervention réussissent à accroître l'estime de soi des filles et à réduire les stéréotypes sexuels ou autres barrières culturelles, notamment le fait de passer du temps avec une personne servant de modèle, l'enseignement plus axé sur la pratique, l'élimination du sexisme en classe et la séparation des filles et des garçons dans les classes où ces matières sont enseignées. Nouvelle économie, nouvelles possibilités Don Drummond, économiste en chef chez TD, fait remarquer que depuis 1990, près de deux millions d'emplois ont été créés pour des diplômés universitaires, contre seulement 417 000 pour les diplômés d'écoles secondaires. "On a recruté 1,1 million de femmes ayant terminé des études supérieures, 80 % des postes offerts étant à temps plein", poursuit-il. En outre, l'économie du savoir nécessite une transition continue vers les postes de services, qui comptent maintenant pour 75 % du marché du travail. Voilà qui augure bien pour les femmes : elles tendent à graviter autour des secteurs comme la santé et l'éducation, ceux-ci représentant déjà près du cinquième du marché de l'emploi. Et le secteur de la santé devrait continuer à croître en raison du vieillissement de la population. Selon le rapport de TD, les femmes entrepreneurs tireront tout particulièrement profit d'une économie fondée sur les services. Elles constituent 35 % des travailleurs autonomes, en hausse de près de dix points de pourcentage par rapport au milieu des années 1970. Toutefois, elles se trouvent davantage (un peu plus de 40 %) dans le secteur des services. Les femmes s'imposent aussi dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes. Depuis 1980, le nombre de femmes occupant des postes de cadres ou exerçant une profession libérale a augmenté de 93 %. Dans les professions où les femmes étaient peu présentes, les progrès sont manifestes. Par exemple, en 2004, le pourcentage des bachelières en architecture et en ingénierie atteignait 25 %, en regard de 17 % en 1992. D'autres barrières demeurent. Une étude révèle que dans les entreprises canadiennes, les femmes occupent moins de 10 % des "postes de cadres opérationnels" qui ont une incidence sur les résultats d'exploitation; or ces postes servent souvent de tremplin vers des postes de cadres supérieurs. Les progrès ont aussi été modestes au sein des conseils d'administration, où il n'y a que de 12 % de femmes. Cette situation devrait changer avec l'entrée d'un nombre grandissant de jeunes femmes au sein des entreprises, ce qui élargit le bassin de candidates potentielles. La journée de travail des femmes n'est jamais terminée Le nombre d'heures travaillées serait l'un des facteurs ayant la plus grande incidence sur l'écart salarial actuel. Par exemple, les femmes ayant un emploi à temps plein travaillent en moyenne quatre heures par semaine de moins que les hommes (38 heures contre 42 heures). Cette différence s'explique en partie par la conciliation des exigences du travail et de la vie familiale. L'arrivée des femmes sur le marché du travail n'a pas entraîné une diminution proportionnelle de leurs tâches ménagères. Malgré leur arrivée en grand nombre sur le marché du travail, les femmes continuent en grande partie d'assumer le fardeau du travail ménager. Plus que les hommes, elles accomplissent les tâches les plus répétitives et les plus contraignantes telles que la préparation des repas, les courses et le ménage. Mais une mutation est en cours. A mesure qu'augmente le taux de participation des femmes mariées au marché du travail, les hommes mettent la main à la pâte. Et à mesure que le salaire des femmes augmente, la répartition des tâches ménagères devient plus équitable. Chez les couples où la femme touche un salaire de 100 000 $ ou plus, on observe un partage plus égal du travail rémunéré et des tâches ménagères entre les partenaires. Les hommes assument également une responsabilité plus grande dans les soins prodigués à leurs enfants. Le nombre des familles où l'un des parents reste à la maison a diminué considérablement depuis 1986, mais le pourcentage de celles où le père assume ce rôle est passé de 4 % en 1986 à 11 % en 2005. Les auteurs du rapport en question prédisent que "d'ici quelques décennies, le marché placera les femmes et les hommes davantage sur un pied d'égalité au travail. Les employeurs devront réagir, et un plus grand nombre d'hommes devront apprendre à faire fonctionner la machine à laver." Renseignements: Don Drummond, Services économiques TD, (416) 982-2556; Pascal Gauthier, Services économiques TD, (416) 944-5730

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